ODD 15 : Vie terrestre

#ODD15
L'Institut Agro s'engage pour la protection de la biodiversité

Logo ODD 15La santé des écosystèmes terrestres est vitale, non seulement pour assurer la pérennité des activités humaines, mais plus généralement pour garantir à l’ensemble du vivant une existence durable sur terre. L’ODD 15 vise à préserver et restaurer les écosystèmes terrestres, en veillant à les exploiter de façon durable afin d’enrayer et d’inverser le processus de dégradation des sols et de mettre fin à l’appauvrissement de la biodiversité.
Ces objectifs sont par essence liés aux missions de l’Institut Agro, grande école publique d’ingénieurs créée pour accompagner les transitions agroécologiques, environnementales et alimentaires en explorant les trajectoires d’adaptation indispensables à la préservation des écosystèmes terrestres, à la biodiversité et à la restauration des sols. Par la formation, l’innovation et l’action, chacune de ses trois écoles est ancrée sur son territoire et participe à comprendre et préserver les écosystèmes qui le constituent.

Illustration de nos contributions à l'ODD 15 en 2024

En formation

En recherche

Avec et pour la société

Au quotidien, sur nos campus

 

Comment nos formations contribuent à l'ODD 15

L’Institut Agro forme les nouvelles générations de cadres et d’acteurs qui, grâce à leurs compétences systémiques et pluridisciplinaires, seront capables d’inventer et innover pour mieux nourrir le monde en agissant avec et pour le vivant en préservant ou restaurant les écosystèmes terrestres.

Formations spécialisées en agroécologie et biodiversité

L'Institut Agro propose des cursus spécifiques en agroécologie, agroéconomie et politiques publiques,  gestion durable des ressources naturelles, conception d’agrosystèmes durables, protection des plantes et environnement et biodiversité. Ces formations visent à former les étudiants aux enjeux de la gestion durable des écosystèmes terrestres, en leur fournissant des outils pour comprendre et résoudre des problématiques comme la déforestation, la dégradation des terres et la perte de biodiversité.

Approches interdisciplinaires et systémiques

L'Institut Agro encourage une approche systémique qui intègre des disciplines comme l'agronomie, l'écologie, et la gestion des territoires. Cela permet aux futurs ingénieurs et techniciens de saisir les interactions complexes entre l'agriculture et les écosystèmes, favorisant ainsi une gestion durable des sols et des forêts.

Initiatives pratiques et de terrain

Les étudiants sont impliqués dans des projets de terrain axés sur la préservation et la restauration des habitats naturels, la gestion de la faune et la flore locales, ainsi que la promotion de pratiques agricoles durables. Ces expériences leur permettent d'acquérir des compétences pratiques directement liées à l'ODD 15.

Partenariats avec des acteurs locaux et internationaux

L'Institut Agro collabore avec des institutions, les collectivités territoriales où sont implantées ses écoles, des ONG, et organismes internationaux pour développer des programmes de recherche et des initiatives éducatives en lien avec la conservation des écosystèmes. Ces partenariats renforcent l'impact de la formation et permettent de diffuser les bonnes pratiques au niveau global.

 

Comment nos enseignants-chercheurs contribuent à l'ODD 15

L'Institut Agro joue un rôle central en développant des solutions innovantes et et des stratégies adaptées pour répondre aux défis écologiques liés à la conservation des écosystèmes terrestres, tout en soutenant des collaborations internationales et des projets appliqués.

Unités de recherche dédiées aux écosystèmes et à la flore

Avec 35 unités de recherche, dont certaines spécifiquement axées sur les écosystèmes terrestres et la gestion durable des ressources naturelles, l'Institut Agro contribue à des avancées scientifiques pour la conservation de la biodiversité, la lutte contre la déforestation et la dégradation des sols. Les travaux se concentrent sur des solutions comme l’agroforesterie, la gestion de l’eau et la restauration des sols.

Recherche en agroécologie et biodiversité

L'Institut Agro est un acteur clé dans la recherche sur les pratiques agricoles durables qui préservent les écosystèmes terrestres. Il explore des systèmes agroécologiques qui permettent une meilleure gestion des sols, des forêts, et de la biodiversité. Ces travaux visent à promouvoir des modèles agricoles moins destructeurs et à restaurer les habitats naturels endommagés.

Chaires partenariales et collaborations internationales

L'Institut Agro participe à des projets internationaux en partenariat avec des organismes de recherche et des universités, en particulier dans le cadre de programmes européens et mondiaux visant à la conservation des écosystèmes. Par ailleurs, plusieurs chaires partenariales se concentrent sur la biodiversité et la gestion des écosystèmes naturels et agricoles, favorisant ainsi l’innovation pour répondre aux enjeux de la déforestation, de la dégradation des sols et de la perte de biodiversité.

Innovation et recherche appliquée au service de la biodiversité

En 2024, des projets concrets sur le terrain ont été menés, impliquant étudiants et chercheurs, pour restaurer des zones dégradées et promouvoir des pratiques agricoles respectueuses de l'environnement. Ces recherches sont souvent intégrées aux enseignements et orientées vers des applications pratiques afin d’avoir un impact direct sur la gestion des écosystèmes.

Parmi les projets de recherche menés en 2024, plusieurs contribuent à l’ODD 15 :

 

  • le projet InHerSEED, mené par l’équipe Emersys de l’IRHS (Institut de recherche en horticulture et semences - INRAE, Institut Agro, Université d'Angers) a démarré fin 2024. Objectif : déterminer l'impact de l'héritage du microbiote sur le développement de la plante grâce à  la mise en culture et la récolte de 90 espèces végétales différentes, allant de l'Arabidopsis jusqu'aux courgettes, en passant par le blé, dans une enceinte unique et où le microbiote des différents éléments sera analysé.
    Des recherches rendues possibles par la plateforme PHENOTIC, unique en Europe par ses fonctionnalités techniques (volume et capacité) et ses thématiques différenciantes : phénotypage des interactions entre les plantes et leurs agents pathogènes bactériens et fongiques, germination des semences et architecture des plantes horticoles, en environnement contrôlé. Grâce à ces évolutions technologiques, cette plateforme permet de faire avancer la recherche sur ces thématiques au cœur des enjeux de transition et de réduction des produits phytosanitaires.
     
  • Lauréat 2024 de l’appel à projets IRIS-E « Recherches interdisciplinaires et co-construites », le projet Bio3Divercity a pour objectif d’étudier les paysages urbains en 3D afin de mieux comprendre leur structure, leur connectivité écologique et leurs continuités naturelles.L’équipe, qui associe des chercheurs du CNRS, d’INRAE, de l’Institut Agro Rennes-Angers et des universités de Rennes et Rennes 2, s’intéresse aux effets de l’urbanisation sur la fragmentation des habitats et la perte de biodiversité.La biodiversité en ville joue un rôle clé dans le bon fonctionnement des écosystèmes urbains et contribue à la résilience des villes face aux changements climatiques.En utilisant des données 3D et des méthodes d’intelligence artificielle, Bio3Divercity cherche à repérer la trame verte urbaine fonctionnelle : ces corridors écologiques qui permettent aux espèces de se déplacer, de se reproduire et de se maintenir dans les milieux urbanisés.

 

 

Science avec et pour la société


Événements autour de la gestion durable des sols et de la terre

La sensibilisation à la préservation de la biodiversité des acteurs des  filières qui dépendent des écosystèmes terrestres est un enjeu stratégique. C’est pourquoi l’Institut Agro organise régulièrement des rencontres qui tissent des ponts entre la recherche et les publics.
L’année 2024 a été ponctuée d’événements autour de la conservation et l’utilisation durable des sols :

Programme de la Journée de la Terre 2024

  • Une journée spéciale ouverte au grand public dédiée à l’utilisation durable des terres 

C’est le triptyque « Sensibiliser / Réfléchir / Agir » qui  était au cœur de cette 2e édition de la Semaine de la Terre ouverte à tout public et libre d’accès organisée du 2 au 8 avril 2024  sur le campus de la Gaillarde à Montpellier par les étudiants de la JEMA, la junior entreprise de l’Institut Agro  Montpellier, en collaboration avec plusieurs associations étudiantes de l’école (Ingénieur Sans Frontières, Le PôTE et l'Assolidaire) ainsi que l’IÎle des Possibles, une association à l’origine du projet Zéro Déchet « Tous.tes circulaires » financé par la Métropole de Montpellier et le CROUS.

Lauréate avec ce projet du Prix ENGIE du meilleur projet à Impact positif en France en 2024, la JEMA a saisi cette opportunité pour proposer une expérience enrichissante à tous les étudiants et personnels de l’établissement, ainsi qu’au grand public, en organisant diverses actions sur le campus qui ont permis aux uns et aux autres d’appréhender dans sa globalité les enjeux du changement climatique et d’acquérir des connaissances sur des outils indispensables afin que chacun puisse agir à son niveau pour insuffler un véritable changement.

  • Une conférence autour de la gestion durable des terres dans le cadre du cycle TransFORMER

Organisé par l'Institut Agro Rennes-Angers, le cycle de conférence TransFORMER ouvre le débat sur les grands enjeux environnementaux et sociétaux, en croisant les regards d’étudiants, d’enseignants-chercheurs et d’experts. Le principe repose sur l’échange et la réflexion avec une personnalité, grand témoin, acteur majeur qui s’exprime publiquement sur un aspect de la transition écologique, interrogé par des étudiants et enseignants de l’Institut Agro. Le 11 janvier 2024, la question posée était "Le sol : comment protéger et valoriser une ressource inestimable ?". Pour y répondre, deux invités de choix : Marc-André Selosse, professeur du Muséum d’histoire naturelle, spécialiste en écologie du sol, en mycologie et en symbioses, et Marie-Françoise Brizard-Pasquet, agricultrice en conservation des sols et en agriculture biologique, membre de l’Académie d’Agriculture de France.

 

  • La 23e édition de l'Expo Flo à Angers

De retour pour une 23e édition, l'Exposition Florale vous emmenait « Vingt mille lieux sous le vert ». Au sein des locaux angevins de l'Institut Agro Rennes Angers, a fleuri en effet les vendredi 22, samedi 23 et dimanche 24 mars 2024, une inoubliable expérience immersive, ouverte à toutes et tous. Cet événement a reçu quelque 5 000 visiteurs et proposait notamment des décors enchantés, des stands scientifiques, des conférences et un spectacle nocturne.
Cet événement bisannuel transforme le campus d’Angers en parcours végétalisé, mêlant créativité, végétaux, stands scientifiques, etc. L'expo Flo met en lumière la végétalisation, la nature en milieu éducatif, la biodiversité paysagère. L’édition 2024 a bénéficie du soutien de l’association Francis Hallé pour une forêt primaire en Europe de l’Ouest. Le vendredi après-midi, une table-ronde lui a été consacrée. Le samedi matin, Francis Hallé et Emmanuel Torquebiau, l’un des cofondateurs de l’association, ont aussi inauguré le cycle des conférences. Ce parrainage par l'association engagée et pleinement investie dans la sauvegarde de la biodiversité a donné le point de départ d'une collaboration avec l'école.

  • La participation au festival international des Jardins de Chaumont-sur-Loire

Le Festival international des jardins de Chaumont-sur-Loire, qui met à l’honneur l’art de la création paysagère, accueille chaque année plus de 500 000 visiteurs. Depuis plus de 15 ans, les étudiants en ingénierie du paysage de l’Institut Agro Rennes-Angers y participent avec succès. Sélectionnés par un jury de professionnels, ils conçoivent et réalisent leurs jardins avec créativité, rigueur et professionnalisme, maîtrisant les enjeux esthétiques, techniques et écologiques. Ils sont accompagnés dans cet exercice pratique par les enseignants chercheurs et les personnels de l'école. En 2024, le festival s'est tenu du 24 avril au 3 novembre. Son thème, "Le jardin, source de vie", illustrait la capacité des jardins à favoriser la biodiversité en ville. Au travers leur jardin "L’Éveil de la graine", les élèves de l'Institut Agro ont voulu, à travers 4 atmosphères botaniques, inviter les visiteurs à s'arrêter sur la vie. S'inspirant de brins d'ADN qui s'entremêlent pour évoquer la structure élémentaire du vivant, il ont souhaité sensibiliser à l'importance du lien entre l'homme et son environnement, et encourager la préservation des écosystèmes.

L'Eveil de la graine

En 2024, l’Institut Agro a également organisé plusieurs événements qui ont permis à la communauté scientifique de partager les résultats de leurs travaux de recherche pour une meilleure conservation de la biodiversité et préservation des sols. À titre d’exemples :

  • Séminaire « Inventaire, Gestion et Conservation durable des Sols » 

L’Institut Agro a participé au travers du LISAH (laboratoire d'étude des Interactions Sol - Agrosystème - Hydrosystème) au séminaire « Inventaire, Gestion et Conservation durable des Sols » qui constitue un bel exemple de collaboration et d’échanges entre scientifiques et utilisateurs de données. Le séminaire national bisannuel IGCS, organisé en 2024 à l'Institut Agro Montpellier, était l’occasion de faire un état des lieux du programme et a offert un lieu d’échanges pour promouvoir la connaissance des sols auprès de tous les acteurs de la société afin de répondre avec davantage de discernement aux enjeux contemporains des territoires pour la préservation durable des sols. 

  • 15e Journée Scientifique Vigne & Vin

Destinées aux professionnels de la filière viti-vinicole attentifs aux avancées de la recherche et aux innovations auxquelles elles peuvent conduire, ces journées ont pour objectif de permettre une veille technologique sur un large éventail de problématiques viticoles, œnologiques et économiques. En 2024, la thématique centrale interrogeait la façon de "Concilier production et performances environnementales en viticulture". L’occasion de présenter nombre de projets de recherche-développement collaboratifs menés sur le pourtour méditerranéen ainsi que leurs enseignements sur les effets des intrants et leur maîtrise.

  •  2e Journée Filière de la Chaire “Semences pour demain”

Le 10 octobre 2024, sur le campus d'Angers de l'Institut Agro, les étudiantes et étudiants, chercheuses et chercheurs, ainsi que les professionnels issus du monde agricole ont débattu des stratégies d’adaptation au changement climatique, en plaçant les ressources génétiques au cœur de leurs discussions.

 

Formations à l'observation de la flore et de la faune pour la communauté locale

  • TEPIK : le TOIEC des plantes

Conçu sur une proposition de l’Institut Agro Rennes-Angers, le projet TEPIK ou “Test of Plants for International Knowledge” se compose d’un ensemble d’outils numériques pour apprendre à connaître et à reconnaître les végétaux et évaluer ses connaissances. A l’instar du TOEIC pour l’anglais, il permet aux candidats de valider et d’attester d’un niveau de compétences, notamment auprès d’un  employeur. Plus largement, ce projet a pour finalité d’offrir une visibilité supplémentaire à la place du végétal dans l’enseignement.
En 2024, le projet TEPIK poursuit son développement en tant qu’outil numérique innovant, avec des démonstrations pratiques et une collaboration renforcée entre les acteurs du secteur, visant à améliorer la reconnaissance des compétences en végétal au sein des filières professionnelles. L'outil a ainsi été présenté par les équipes de l’Institut Agro lors du Salon du végétal à Angers, en septembre 2024.

« Régulièrement, nous entendons les entreprises s’interroger sur les capacités de leurs collaborateurs à connaître et reconnaître les plantes ou les enseignants des lycées techniques sur la manière d’intégrer cet  apprentissage dans les programmes. TEPIK pourra par exemple être utilisé comme un exercice pour les étudiants et, pour les entreprises, comme un critère de recrutement supplémentaire ou un moyen d’orienter la formation de leurs salariés. »
Valéry Malécot, enseignant-chercheur en botanique à l’Institut Agro Rennes-Angers, chef du projet TEPIK

Capture d'écran : photos de Pinus sylvestris L. par Alain Bigou

  • Inventorier la biodiversité pour mieux la protéger

A l'Institut Agro Rennes-Angers, le projet Taxon a remporté en avril 2024, le trophée Biodiversité remis par le RESES (Réseau étudiant pour une société écologique et solidaire) . Initié par les étudiantes et étudiants, il vise à réaliser différents inventaires sur le campus avec plusieurs objectifs :

  • obtenir des données scientifiques sur le long terme pour mesurer l’évolution de la biodiversité (oiseaux, reptiles, papillons, arthropodes rampants, flore et champignons) dans un contexte de changement climatique ;
  • orienter les choix pour la gestion environnementale du campus ;
  • former des volontaires et un réseau d’acteurs en faveur de la biodiversité ;

Avec ses cursus horticole et paysage, le campus d’Angers est particulièrement organisé en tant que support pédagogique pour différents modules d’enseignements dont le module ABC (Analyse de la biodiversité du campus) qui comprend la comparaison de différentes gestions de parcelles (sol nu - fauchage avec export - fauchage sans export - libre évolution) avec inventaire floristique et faunistique mais également inventaire, cartographie et suivi des haies de trognes ou des orchidées du campus. Le campus offre un cadre privilégié pour de nombreuses expérimentations menées par les associations étudiantes : plantation de forêt comestible, butte permaculture, club verger maraîcher, jardins pédagogiques et jardins libres, rucher, etc. La gestion environnementale du campus se fait aussi en lien avec la pédagogie et les associations étudiantes : les massifs sont par exemple l’objet de thématiques spécifiques et, en plus de servir de support pédagogique, ils sont présentés aux extérieurs et professionnels tous les ans lors de visites guidées.

L’Institut Agro Dijon a réalisé, lors d’un projet mené par des étudiants du Master Sol, Eau, Milieu et Environnement entre octobre 2023 et février 2024, un état des lieux de la gestion environnementale de son campus. Objectif : établir une gestion durable des ressources et de la biodiversité. Dans ce but, une cartographie des espaces et de la biodiversité (relevé faunistique et floristique sur le terrain), des mesures de qualité d’air ont permis d’aboutir à des préconisations pour la gestion des sols, des espaces verts et cultivés mais aussi favorables pour la vie des oiseaux, insectes et petits mammifères sur le campus.

À l’Institut Agro Montpellier, des inventaires faunistiques et floristiques sont organisés par les enseignants-chercheurs et réalisés comme support de la formation et de la recherche et servent de base à la connaissance de la biodiversité de ses campus et domaines. À titre d’exemple, dans le cadre de l’option de troisième année Protection des plantes et environnement et du Master international Plant Health, les étudiants réalisent chaque année un inventaire illustré et évolutif de la faune entomologique sur le campus de La Gaillarde, et des inventaires floristiques, faunistiques et des champignons sur des parcelles de vigne au domaine du Chapitre.
La biodiversité de la vigne occupe en effet une place particulière à l’Institut Agro Montpellier, ce de façon historique. Ainsi, une collection de cépages de vigne est toujours présente sur le campus, mais aussi au domaine du Chapitre et l’école est fortement impliquée dans la caractérisation et la sauvegarde des collections ampélographiques au niveau national.
Des espaces dédiés aux étudiants et personnels sont également aménagés en potagers partagés, où le maître-mot est « produire et conserver la biodiversité, en mettant en œuvre des combinaisons de pratiques et de plantes ».

Toujours dans le cadre des formations en entomologie, l’Institut Agro Montpellier est maître d’œuvre du MOOC Nectar (Nématodes Cultures Taxonomie Arthropodes) portant sur les enjeux et les méthodes d’inventaire et d’identification des insectes, acariens et nématodes en lien avec plus de 17 chercheurs du campus. Destiné à un large public, il permet de se former à l'identification et la classification des arthropodes et des nématodes qui habitent les milieux cultivés, permettant par exemple aux professionnels agricoles de distinguer les invertébrés ravageurs des auxiliaires. La session débutée le 27 juin 2024 a été suivie par 750 participants de tous horizons.

 

 

Formations gratuites sur la gestion durable des terres agricoles

L'Institut Agro propose de nombreux MOOC, des cours en ligne gratuits et accessibles à tous, sur la gestion durable des terres agricoles.


8e edition du mooc agroécologieLe MOOC « Agroécologie » conçu par L’Institut Agro et Agreenium propose une introduction aux principaux aspects de la gestion durable de la terre agricole destiné à un public de professionnels de l'agriculture, ainsi qu'à toute personne souhaitant se former à ces questions parmi la communauté locale ou nationale. Sa 8e session s’est tenue du 26 janvier au 7 avril 2024, dans une version enrichie.
Depuis 2015, le MOOC a attiré plus de 156 000 apprenant·es originaires d’une centaine de pays  : professionnel·les, étudiant·es, passionné·es, curieuses et  curieux...
Sur la seule année 2024, 4 615 personnes se sont inscrites au MOOC en français et 3 276 à la version anglaise.

 

L'Institut Agro propose aussi des modules de formation continue autour de cette même thématique.

La formation « Écologie du sol », proposée en 2024, s'adresse aux professionnels des métiers agricoles. Son objectif est de fournir des connaissances sur les sols en tant qu'écosystèmes et sur les principaux organismes vivants qui y habitent, afin de comprendre leur rôle au sein de leur milieu. Elle permet ainsi de doter ces professionnels d'outils pour appliquer une démarche agroécologique à leur domaine d’activité.S’adressant aux enseignants des lycées agricoles, la formation Biodiversité permet de les outiller pour savoir aborder sur le terrain la faune et/ou la flore.

La formation de la gestion de la fertilité des sols agricoles proposée par l’Institut Agro permet quant à elle de développer des compétences pour pouvoir diagnostiquer les points forts et faibles du sol afin de proposer et mettre en œuvre des solutions respectueuses de l'environnement : comprendre le fonctionnement du sol avant de faire des choix de plantation ; savoir analyser la qualité agronomique du sol afin d'identifier les besoins en amendement ; pouvoir mettre en place des techniques agro-écologiques minimisant le travail du sol et utilisant des engrais organiques plutôt que des engrais chimiques de synthèse.

 

Par ses actions et cursus, l'Institut Agro prône et forme à une gestion durable des terres, qui prennent en compte toutes les activités et besoins humains, qu'ils soient sociaux, environnementaux, nourriciers, sanitaires, ou économiques. C'est un axe de réflexion et de travail central des ingénieurs en paysage formés à l'Institut Agro.
Le diplôme d’ingénieur en paysage délivré par l’Institut Agro Rennes-Angers est le seul diplôme d’ingénieur qui donne accès au titre de paysagiste concepteur, titre créé par la loi du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité. Le paysagiste concepteur va concevoir la ville, planifier son développement, participer à l’implantation des bâtiments ou au dessin de la voirie en collaboration avec des urbanistes, architectes et d’ingénieurs de bureaux d’études. Il peut également travailler dans des villages, pour l’aménagement de places, ou de jardins. En milieu rural il va concevoir des aménagements pour le tourisme ou pour l’implantation d’infrastructures routières, ferroviaires, ou énergétiques.
L'Institut Agro est d'ailleurs membre du groupement d'intérêt scientifique Études touristiques qui vise à structurer, approfondir et promouvoir la recherche académique autour du tourisme et a qui a organisé, en 2024, plusieurs séminaires, journées d'études et de recherche.

A son échelle, l'Institut Agro déploie aussi des actions de sensibilisation pour un tourisme plus durable.
La gestion du Domaine et centre de formation du Merle en est un parfait exemple : plateforme pédagogique et expérimentale spécialisée dans l’élevage ovin transhumant, la gestion de l’eau et la production du foin de Crau AOP, le Domaine du Merle s’inscrit dans la transition agro-écologique au service des étudiants, des chercheurs, du grand public et des acteurs socio-économiques que sont les entreprises, les agriculteurs et les collectivités territoriales.

Salon des Agricultures de ProvencesL’organisation du Salon des agricultures de Provence est emblématique du type d’actions de sensibilisation de l’Institut Agro sur la gestion durable de la terre agricole et du tourisme. Du 31 mai au 2 juin 2024, le Domaine a accueilli la 7e édition du Salon des Agricultures de Provence avec une participation record de 77 000 visiteurs en trois jours. Cette manifestation, dédiée à la découverte des productions agricoles, des terroirs et des saveurs des Bouches-du-Rhône, contribue à rapprocher le monde agricole des consommateurs, à promouvoir la qualité des produits alimentaires issus des productions locales et régionales et à valoriser une agriculture résolument moderne. Les visiteurs ont pu profiter d’ un grand marché de 120 producteurs en vente directe et découvrir  une grande ferme à ciel ouvert regroupant plus de 1500 animaux dont les brebis Mérinos d’Arles, présentés par les éleveurs des Bouches-du-Rhône.

Également au programme : une cinquantaine d’ateliers culinaires et de dégustation de spécialités et produits frais de saison issus des circuits courts, des ateliers pédagogiques, en lien avec l’alimentation durable et la lutte contre le gaspillage, des pôles d’expositions et d’animations dédiés au végétal, à l’élevage, à l’alimentation, à l’eau et à l’environnement, au machinisme agricole, aux formations et aux métiers de l’agriculture.

 

Sur le campus de Florac, les stagiaires, pour la plupart issus des établissements techniques agricoles, sont sensibilisés au tourisme durable lors des formations au travers d'un serious game grandeur nature dans les rues de Florac.

 

Collaboration avec la communauté locale pour le maintien d’écosystèmes partagés

L'agronomie est au carrefour de problématiques économiques, environnementales et sociales. L'un des atouts majeurs des initiatives portées ou soutenues par l'Institut Agro est la capacité à structurer ces différentes considérations par une approche systémique.

En Bretagne, le projet de verdissement du technicentre de maintenance de la SNCF à Rennes, mené en mars 2024, illustre une collaboration exemplaire entre l’Institut Agro, une entreprise publique, des institutions académiques et des acteurs associatifs locaux pour la renaturation d’un site industriel.
Chaque partenaire a œuvré dans un but de transformer une parcelle de 17 hectares de béton et de rails métalliques en un espace doté de végétaux adaptés. Les rôles se sont répartis ainsi :

  • SNCF : le technicentre a piloté l’opération, mobilisant ses salariés et des bénévoles pour la plantation ;
  • L'Institut Agro Rennes-Angers : l'écoleinstitution a conseillé sur le choix des espèces végétales adaptées et les techniques de plantation, assurant une approche scientifique et durable ;
  • Les associations locales : des bénévoles, y compris des personnes en situation de handicap via le réseau Graal, ont participé activement à la journée de plantation.

 

Fruit de la coopération entre le Parc naturel régional du Verdon, la Chambre d'Agriculture Provence-Alpes-Côte d'Azur, la Société du Canal de Provence et la Chaire AgroSYS de l'Institut Agro, le projet REGAIN, né en 2014, accompagne les agriculteurs du plateau de Valensole dans l’évolution de leurs pratiques agricoles vers des agrosystèmes plus durables.
Son objectif est d'aider les agriculteurs locaux à optimiser leur production, tout en assurant la qualité des eaux souterraines et préservant la biodiversité locale. Ce projet agroécologique intègre développement agricole, protection de l'environnement et valorisation du territoire. En 2024, un bilan du projet a été réalisé : l'équipe a accompagné 45 exploitations et conduit sa 3e campagne d’analyses physico-chimiques de sol sur 46 parcelles. L’une des études ce cas menée en 2024 par un groupe d’étudiants et enseignants de la chaire AgroSYS, en collaboration avec les agriculteurs et les partenaires locaux, traitait des cultures de céréales et de légumineuses. Elle était basé sur la recherche de solutions innovantes qui pourraient être implantées sur le plateau de Valensole.

Notre engagement au quotidien pour la protection de la vie terrestre

Garantir la préservation, la restauration et l’utilisation durable des écosystèmes terrestres

En se dotant d’un schéma directeur DD&RSE dès l’automne 2023, l’Institut Agro fait partie des 1ers établissements français à avoir défini une politique et une feuille de route qui intègre l’ensemble des recommandations et consignes ministérielles. Le schéma directeur DD&RSE embrasse la totalité des activités de l’établissement, de son cœur de métier jusqu’aux fonctions supports, en incluant toutes les dimensions de sa mission. L'axe 4 de ce schéma porte sur la gestion environnementale des campus.
Des mesures ciblées, impliquant des choix importants dans la stratégie immobilière de l’établissement, mais aussi des changements de pratiques et d’usages au sein de l’ensemble de ses activités, ont été actées dans les trois domaines : la décarbonation des activités avec la réduction ciblée de l’empreinte carbone de l’établissement ; la sobriété énergétique avec la réduction de la consommation d’énergie ; l’’impact environnemental du fonctionnement courant avec la gestion durable de la biodiversité et la préservation du vivant.

On peut lire dans le bilan DD&RSE 2024,la déclinaison opérationnelle de la politique de développement durable et de responsabilité sociétale et environnementale menée sur nos campus :
En 2024, ce sont :

Sur les campus de Rennes-Angers :

  • 40 inventaires (recensement de taxons), 190 personnes mobilisées, 120 espèces observées avec plus de 3 000 occurrences
    Le projet Taxon conduit à l'Institut Agro Rennes-Angers s'inscrit dans une démarche plus large de gestion environnementale des campus. D’ailleurs, au 31/12/2024 depuis le premier inventaire, on compte plus de 6 700 occurrences sur des inventaires protocolés observés pour les oiseaux, papillons, reptiles et champignons avec 51 espèces d’oiseaux et 36 espèces de papillons, lors de 75 inventaires, tous taxons confondus.
  • 620 m² de sol débitumés sur le campus de Rennes dont 210 m² renaturés pour la préservation de la ressource en eau et des sols
  • L’aménagement d’un bassin d’orage pour l’accueil des populations de batraciens à Angers ou d’un nouveau jardin paysager sur le campus de Rennes qui a favorisé le retour de papillons
  • 2 nouvelles zones d’éco-paturage, soit désormais 7 500 m2 entretenus par des moutons
  • 2 nouveaux essaims d’abeilles dans les ruches installées sur le campus de Rennes

Sur les campus de Montpellier :

  • 7 haies de Benjes aménagées afin de servir de refuge pour la faune et flore et créer des biotopes
  • 5 000 m2 entretenus grâce à l’éco-pâturage
  • 750 m3 de déchets verts évités
  • 8 hectares d’espaces enherbés entretenus en fauche tardive

Sur les campus de Dijon, réalisés par les étudiants du Master Sol, Eau, Milieux, Environnement :

  • un inventaire des espèces végétales arborées, 39 espèces et 295 individus répartis sur 3 catégories (feuillus, résineux, fruitiers) cartographiés
  • un inventaire de la présence animale : observation d’insectes (gendarmes, fourmis, coccinelles) d’oiseaux (mésanges, moineaux, merles, corbeaux, pigeons, pies), petits mammifères (lièvres, écureuils) et de mollusques (escargots turcs)

 

Prioriser des aliments cultivés de manière durable

La politique développement durable de l’Institut Agro déclinée dans le schéma directeur DD&RSE validé par le conseil d’administration de novembre 2023 donne la priorité à une alimentation durable, locale et abordable dans l’objectif 4.1.2 de l’axe "Gestion environnementale".

Promouvoir une alimentation responsable accessible au plus grand nombre, sur l’ensemble de la chaîne de valeur « du champ à l’assiette ». Ainsi la préservation de la santé par une alimentation saine et durable, répondant aux besoins nutritionnels et aux attentes  des consommateurs et accessible à tous est un levier fort pour notre Institut aussi bien dans ses projets de recherche que sur l’ensemble de ses campus.

Les cahiers des charges du marché de prestation de gestion de la restauration collective des étudiants et des personnels de l’Institut Agro, rédigés en 2024 pour une entrée en vigueur au 1er juillet 2025, rappellent les textes réglementaires, les principes inscrits dans ce schéma directeur, dont le le suivi opérationnel fait l’objet d’un bilan annuel, ainsi que les exigences supplémentaires voulues par chaque école en matière de développement durable (exemple : montée en gamme des approvisionnements en privilégiant les circuits courts et locaux).

De plus, une collaboration avec les collectivités locales dans le cadre des projets alimentaires territoriaux (PAT) pour s’approvisionner en produits locaux est fortement souhaitée lorsque c’est possible (notamment celui de la Ville de Rennes et de Rennes Métropole ou bien encore de la Région Bretagne, pour l’Institut Agro Rennes-Angers). Selon l’application de la loi EGAlim et de la loi Climat et résilience, au moins la moitié des produits (en valeur HT) servis au sein des restaurants de l’Institut Agro doit répondre à un ou plusieurs critères de qualité*, un minimum de 20 % devant être issus de l'agriculture biologique.
Le Plan de Transformation Écologique auquel participe l’Institut Agro se veut plus ambitieux et demande des approvisionnements en produits durables et de qualité, dont les produits issus de l’agriculture biologique, et y compris les objectifs de viande et de produits de la pêche durable et de qualité ainsi que leur affichage avec un objectif d’au moins 50 % de produits de qualité et durables, dont au moins 20 % de produits issus de l’agriculture biologique, et 100 % de viandes et produits de la pêche durables et de qualité

Pour exemple, ce focus sur la restauration du Campus de Florac qui s'inscrit dans la démarche « EGAlim » à lire page 45 du bilan DD&RSE 2024.
Le restaurant du campus de Florac privilégie l’approvisionnement en circuit court (légumes, pâtes, yaourts, œufs…) et les produits bio.
Sa participation au Projet Alimentaire Territorial (PAT) porté par la ministère de l’Agriculture, de l’Agro-alimentaire et de la Souveraineté alimentaire facilite l’interconnaissance entre cuisiniers, gestionnaires, producteurs et transformateurs afin d’accentuer encore l’achat durable.

*Sont considérés comme "de qualité", les produits bénéficiant de signes ou mentions de qualité définis par décret (par exemple le Label rouge, les Appellations d’Origine Protégée (AOP)…), répondant à l'écolabel européen, acquis selon des modalités prenant en compte les coûts imputés aux externalités environnementales liées au produit pendant son cycle de vie ou issus d'une exploitation inscrite dans la démarche menant à la haute valeur environnementale (HVE), agriculture durable, etc. Le recours à des produits issus du commerce équitable est également encouragé.

 

Protéger la biodiversité et les écosystèmes associés à l’Institut Agro

L'Institut Agro mène des actions pour la protection des écosystèmes de ses campus et domaines expérimentaux, reconnues au travers de labellisations toujours en cours ou obtenues en 2024 comme le label délivré par la Ligue de protection des oiseaux ou le label ÉcoJardin et même un Prix national Biodiversité.

 

  • Projet Taxon

En 2024, les étudiantes et étudiants de l’Institut Agro à Rennes, dans le cadre du projet Taxon, ont inventorié la biodiversité locale de manière participative en invitant tout public à participer gratuitement. À travers des relevés réguliers, les participants identifient les espèces présentes, suivent leur évolution et proposent des actions pour préserver et enrichir les milieux naturels du campus. Ce projet s'inscrit dans une démarche plus large de gestion environnementale des campus. Il a reçu en avril 2024 le Prix Biodiversité décerné par le Réseau étudiant pour une société écologique et solidaire (RESES), une reconnaissance nationale pour son engagement écologique, pédagogique et collectif.
En complément, des actions concrètes ont été menées, telles que la création d'un verger et l'aménagement d'une mare lors de chantiers participatifs, visant à renforcer les habitats naturels, impliquer la communauté et offrir une expérience concrète de gestion environnementale du campus.

 

  • ecopatrurage sur les campus de l'Institut AgroLe choix de l’éco-pâturage pour entretenir les espaces verts des campus

L’éco-pâturage est un mode d'entretien des espaces naturels et des territoires par le pâturage d'animaux herbivores. C'est une solution 100 % naturelle qui préserve la biodiversité.


Des brebis mérinos en provenance du Domaine du Merle contribuent à l’entretien du campus de la Gaillarde à Montpellier. Elles étaient 8 en 2024, à demeure d’octobre à juin sur le campus. Elles parcourent 16 zones de pâturage, en changeant d’espace tous les 3 jours, soit l’équivalent de 5 000 m² tondus. En broutant l'herbe du parc, elles contribuent de façon écologique à la tonte, réduisant les déchets tout en contribuant à la fertilisation naturelle des sols. De par son régime sélectif, l’animal trie les plantes qu’il mange en fonction des valeurs fourragères et de l’appétence. Ainsi, ses choix favorisent la préservation de la biodiversité, le développement de la flore et son hétérogénéité.

A Dijon et à Rennes, ce sont également des moutons qui contribuent à maintenir et entretenir les espaces verts de manière naturelle et respectueuse de l'environnement.

À l’Institut Agro Dijon, le projet d’éco-pâturage, initié en mai 2024, est né d’une initiative étudiante. Les étudiants ont non seulement participé à la conception de ce projet, mais assurent également la surveillance des moutons au quotidien. Ainsi, depuis le mois de mai 2024, huit moutons ont été introduits en rotation sur trois parcelles, offrant aux étudiants l’opportunité d’acquérir des connaissances pratiques en matière d’agriculture durable et de gestion des écosystèmes.

 

  • Refuges LPO

En 2024, les campus de Rennes et celui de Florac sont toujours labellisés Refuge LPO  (Ligue pour la Protection des Oiseaux) récompensant leur engagement en faveur de la biodiversité : en créant un "Refuge LPO", les écoles sont volontaires pour accueillir, protéger, favoriser la nature et sensibiliser la protection de la biodiversité.
Le campus de Florac de l’Institut Agro Montpellier a ainsi été labellisé après l’installation de plusieurs nichoirs. La gestion différenciée du jardin entourant les bâtiments, le développement de plantations comestibles et la plantation de haies aux ressources nectarifères favorisant les pollinisateurs participent aussi au projet auquel personnels et étudiants contribuent lors du club nature hebdomadaire.
A Rennes, l’inventaire mené sur le campus a permis de recenser 43 espèces d’oiseaux, soit près de 70 % des espèces recensées à l’échelle de la métropole rennaise.
L’Institut Agro Dijon, en partenariat avec d’autres établissements du campus dijonnais, a également pour projet d’obtenir ce label.

 

  • Label EcoJardin

Le label ÉcoJardin est un outil de reconnaissance des bonnes pratiques d’entretien écologique mises en place par les jardiniers et les gestionnaires d’espaces verts. Il permet de sensibiliser le public et les équipes d’entretien à cette thématique.
Il répond à deux objectifs :

  1. disposer d'un langage commun concernant l’entretien écologique des espaces ;
  2. guider les jardiniers et l'ensemble des équipes vers la mise en place et le partage de bonnes pratiques.

L’Institut Agro Dijon a reçu le label ÉcoJardin en mai 2025 et rejoint ainsi le campus d’Angers labellisé depuis décembre 2022.
L’audit de labellisation du site de Mandon, sur le campus de la Gaillarde de l’Institut Agro Montpellier, a eu lieu en septembre 2025.

 

Politique de protection des espèces sur la liste rouge de l'UICN

L'action A4.1.4 du Schéma directeur DD&RSE de l'Institut Agro, évaluée en 2024 dans le bilan annuel, précise son engagement pour la protection des espèces fragiles :

  • Contribuer à la protection des écosystèmes de ses campus et de ses domaines agricoles, à la préservation des espèces fragiles ou figurant sur la liste rouge de l’UICN ;
  • Réaliser un inventaire préalable et un suivi des populations, cibler les actions en priorité sur quelques espèces marqueurs de biodiversité ;
  • Favoriser la connexion des campus avec les zones protégées en périphéries des campus pour renforcer la biodiversité (diversité des milieux, diversité spécifique, diversité génétique) par l’intégration de trames vertes et noires. Une attention particulière est portée aux pollinisateurs sauvages, maillons essentiels des premiers niveaux des chaînes trophiques.

Mise en place pour garantir la préservation, la restauration et l’utilisation durable des écosystèmes terrestre, l'action porte déjà ses fruits. Pour exemple, lors du Bioblitz qui s’est déroulé sur le campus de Rennes, 10 espèces de chiroptères ont été recensées.
Seul prédateur d’insectes volants nocturnes, les chauves-souris sont de vraies auxiliaires de culture et représentent un trésor pour la biodiversité. Mammifères très menacés par les pressions humaines, l’agriculture, la  déforestation, la perte de gîtes, la disparition des insectes, par des prédateurs comme les chats, toutes les espèces de chauve-souris sont protégées en France. Leur présence témoigne d’une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique selon le Code de l’environnement.

 

Prise en compte et suivi de la biodiversité locale dans la planification des campus

Au-delà de leur objectif scientifique et pédagogique, les inventaires menés sur les campus servent d’outils d’aide à la décision dans les processus d’aménagement ou de gestion du campus. En suivant l’évolution et l’impact sur la faune et la flore de la mise en place des projets de gestion, ces projets de sciences participatives permettent aussi de répondre à des problématiques de gestion du campus par  des informations chiffrées sur l'impact des différentes décisions en lien avec la biodiversité.

Ainsi, dans le cadre de leur projet d'ingénieur, les étudiants spécialisés en Génie de l'environnement (option Préservation, aménagement des milieux et écologie quantitative) ont élaboré en 2024 un plan de gestion et de plantation du campus en utilisant les données des inventaires du projet Taxon et du Bioblitz mené en 2023.
Suite à une enquête réalisée auprès des étudiants, personnels et partenaires, des propositions d’aménagement ont été définies afin de créer une diversité d’habitats et de favoriser les corridors écologiques en lien avec les attentes des usagers du campus, de Rennes. 
Pour poursuivre ce projet, une partie des aménagements proposés (création d’un verger et d’une mare) ont été mis en place via un chantier participatif, piloté et géré par des étudiants. 
En suivant l’évolution et l’impact sur la faune et la flore de la mise en place des projets de gestion, ces projets de science participative permettent aussi de répondre à des problématiques de gestion du campus par des informations chiffrées sur l'impact des différentes décisions en lien avec la biodiversité.
L'objectif est d'adopter une approche novatrice pour préserver et promouvoir la biodiversité, contribuant ainsi à faire du campus un exemple en la matière.

En juin 2025, l’Institut Agro et ses trois écoles ont signé la charte de la biodiversité dans laquelle l'axe "Exemplarité et expérimentation au sein même de l’établissement" précise 3 objectifs suivants :

  • Maîtriser les pressions causées sur la biodiversité par les usages et les aménagements liés au site de l'établissement.
  • Préserver les espèces, restaurer leurs habitats et leur diversité dans l'enceinte de l'établissement.
  • Développer des actions innovantes de gestion de la biodiversité et de valorisation des services rendus par la biodiversité au sein de l'établissement

 

Engagement pour la réduction de l'impact des espèces exotiques envahissantes

Le frelon est une espèce exotique envahissante présente sur le campus de Rennes. Elle est particulièrement dangereuse pour les abeilles, et des mesures pour contrôler sa prolifération s'imposent. Des pièges à frelons ont notamment été posés près des ruchers installés sur le campus. Déjà présentes sur le campus, des poules demeurent à proximité des ruches : prédatrices naturelles des frelons, elles régulent naturellement leur population, tout en y trouvant une source d'aliments.

Ruches campus de Rennes

 

Traitement des eaux usées respectueux de l'environnement

L'Institut Agro respecte la directive européenne 91/271/CEE relative au traitement des eaux résiduaires urbaines (Directive ERU).
Toutes les eaux usées des campus de l'Institut Agro sont traitées dans des stations d'épuration urbaines, gérées par les agglomérations locales. Elles sont soumises aux seuils de rejets correspondants aux niveaux de leur traitement, indiqués dans l’arrêté du 21 juillet 2015 relatif aux systèmes d’assainissement collectif et aux installations d’assainissement non collectif.

Le traitement des eaux vise à protéger les écosystèmes, la faune, et la santé humaine. Des contrôles sont effectués pour s’assurer que les eaux rejetées par les campus soient dans les normes.
En 2024, voici les quantités d’eaux usées traitées par les stations d’épuration des villes où sont implantés les trois principaux campus.

Site Station d'épuration

Volume traité (m³)

Montpellier Maera 33 000 000
Dijon Eauvitale 24 529 610
Rennes Beaurade

~16 000 000

  • Agglomération de Dijon
    Le campus bourguignon respecte la Charte de l’eau signée par la Métropole de Dijon en 2023. La métropole envisage de mettre les eaux pluviales et  eaux traitées des rejets urbains à disposition des acteurs qui le souhaitent afin de contribuer à la préservation des ressources souterraines. Elle mène également des études dans le but d’améliorer ses connaissances quant à ses ressources en eau et les pressions qui s’y exercent.
  • Agglomération de Montpellier
    Les eaux usées du campus de La Gaillarde à Montpellier, sont collectées et acheminées vers la station d'épuration de Maera pour y être traitées avant d’être rejetées dans le milieu naturel et de rejoindre le cycle de l’eau.  La performance de la station d’épuration définie par le classement de la masse d’eau réceptrice des eaux traitées est suivie par les autocontrôles du traitement et en sortie dans le milieu naturel. Ces contrôles de qualité des eaux garantissent l’efficacité des traitements et assurent que les rejets n’ont pas d’impact négatif sur l’environnement et ne polluent pas les mers et océans.
    Sur le campus de Montpellier, des contrôles qualité semestriels des eaux dites non-domestiques issues des laboratoires de recherche, sont réalisés par un laboratoire privé spécialisé dans la vérification des contrôles réglementaires. Les contrôles permettent de mesurer le volume de ces rejets et leur composition (concentrations des composés acceptables et éventuellement la liste des composés pouvant contaminer le réseau d'eau potable). Les derniers relevés, effectués en juillet 2024, attestent de la conformité des rejets du campus La Gaillarde aux normes de qualité fixées.
  • Agglomération de Rennes
    Rennes Métropole a mis en place des normes strictes pour la gestion des rejets d’eau afin de protéger les écosystèmes, la faune, et la santé humaine. La stratégie inclut un dispositif ERC (Éviter, Réduire, Compenser) pour minimiser l'impact des projets sur l'environnement et améliorer la qualité des cours d'eau. Les actions visent également à réduire les intrants agricoles, à restaurer la biodiversité par la création d'aménagements écologiques, et à améliorer la gestion des eaux usées pour atteindre un bon état écologique. Par les recherches menées au sein de l’UMR BAGAP (Biodiversité, Agroécologie et Aménagement du Paysage), l’Institut Agro contribue à la mise en œuvre de la politique de gestion de l’eau et de protection des écosystèmes à Rennes Métropole.

 

Politique de réduction des déchets plastiques

5000 milliards de morceaux de plastique flottent déjà dans nos océans - Chiffre clé du National Geographic (2024)

L’Agence de la transition écologique s’empare de cette cause et mise sur les clauses du cahier des charges 2024 / 2029. 
Sur les 1,2 millions de tonnes de déchets d’emballages ménagers plastiques générés chaque année, seulement 23 % sont effectivement collectés et recyclés. Parmi ceux-ci, environ 60 % (données 2022) des bouteilles plastiques sont collectées pour être recyclées, alors que les objectifs de l’Union européenne pour 2025 visent un taux de recyclage de 50 % pour les emballages ménagers plastique et un taux de collecte pour recyclage de 77 % pour les bouteilles plastiques (et d’ici 2030 : respectivement de 55 % et 90 %). 

L’axe 4 "Gestion environnementale" du Schéma directeur DD&RSE veut agir pour la neutralité carbone et la transition énergétique, la restauration de la qualité des sols et de l’eau, la préservation des ressources terrestres, aquatiques et de la biodiversité.
En ligne directe avec la loi Egalim pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et une alimentation saine et durable, cette intention politique se traduit très concrètement dans les cahiers des charges prestations de restauration en vigueur en 2024.
Pour exemple, un extrait du cahier des charges de l’Institut Agro Montpellier :

Substitution des plastiques. Références juridiques : article 28 de la loi EGAlim codifié à l’article L. 541-10-5 du code de l’environnement
Depuis le 1er janvier 2020, la mise à disposition des ustensiles à usage unique en matière plastique (sauf ceux compostables en compostage domestique et constitués, pour tout ou partie, de matières biosourcées) suivants est interdite : gobelets, verres, assiettes, pailles, couverts, piques à steak, couvercles à verre, plateaux-repas, pots à glace, saladiers, boîtes et bâtonnets mélangeurs pour boissons. Le titulaire décrit dans le cadre de son mémoire technique les modalités qu’il mettra en place.

Le bilan DD&RSE 2024 confirme que, sur le campus de Florac, aucune bouteille d’eau plastique n’est distribuée, les couverts et assiettes jetables ont été supprimés ; le campus a investi dans des verres et assiettes en plastique réutilisables et des couverts en bois. Pour ses commandes de fromage blanc, le restaurant est passé des pots individuels au vrac, servi ensuite dans des coupes en verre. Lors des pauses « café » des thermos d’infusion, de thé ou de café sont proposés (sans sachet individuel), le sucre est également proposé en vrac et les biscuits emballés individuellement ont été remplacés par des biscuits faits maison.

Emballage 3R : une chaire partenariale, lancée en décembre 2024, pour accélérer cette transition
Les emballages occupent aujourd’hui une place très, voire trop, importante dans notre quotidien, générant plus de 5 millions de tonnes de déchets ménagers en France.
Le taux de recyclage général de ces déchets est de 67 %, mais uniquement de 27% pour les emballages en plastique. À l’échelle mondiale, la fin de vie des plastiques, peu dégradables, pose des problèmes environnementaux et de santé publique importants. Face à ce constat, des dispositions réglementaires ont acté la fin de la mise sur le marché d’emballages en plastique à usage unique d’ici 2040.
L’Institut Agro Dijon forme depuis plus d’une quinzaine d’années des ingénieurs en alimentation avec une double compétence, à la fois sur le contenu et sur le contenant, permettant ainsi d’optimiser au mieux les caractéristiques d’un emballage en fonction de celles du produit qu’il va être amené à contenir. 
En décembre 2024, il a initié une chaire sur les emballages durables : Emballages 3R - Réduire, Recycler, Réutiliser - afin de continuer à dispenser des enseignements innovants, de stimuler et de guider les changements vers des pratiques vertueuses et de faciliter les recherches interdisciplinaires sur les matériaux en contact des produits alimentaires.

 

Politique de gestion des déchets soucieuse de l'environnement

L’Institut Agro mène une politique sans compromis pour protéger la biodiversité en lien avec l’axe 4 de son schéma directeur DD&RSE. L’établissement a mis en place un plan de gestion de déchets ayant pour objectif de :

  • réduire, en sensibilisant et responsabilisant chacun sur sa production de déchet
  • réutiliser par la mise en place de filière adaptées
  • recycler en privilégiant des filières locales avec une éthique RSE dont notamment l’accompagnement de personnes en situations de handicap, insertion des personnes exclues, ainsi qu’une démarche écoresponsable pour le traitement des déchets.

Engagé dans une démarche visant  la réduction des déchets plastiques, souvent difficilement valorisables, l'Institut Agro applique aussi une politique dédiée à la gestion des déchets dangereux. Sont concernés par cette politique les déchets issus des outils numériques et informatiques, ainsi que ceux générés par les activités de formation et recherche. Ceux-ci sont pris en charge par des prestataires externes, qui en assurent un suivi systématique après la collecte.
Dans le cadre des marchés en vigueur en 2024, ces déchets sont valorisés lorsque cela est possible, certains étant recyclés à hauteur de 75 %.
L’Institut Agro s'incrit dans le décret n° 2021-321 du 25 mars 2021 relatif à la traçabilité des déchets via l’application Trackdéchet. Ce décret transpose dans le droit français des directives européennes (notamment la directive 2018/851 modifiant 2008/98/CE) et traite aussi des polluants organiques persistants.
En 2024, Trackdéchets a enregistré 18 735 828 tonnes de déchets dangereux tracés et traités pour 423 287 établissements inscrits.