#ODD13
Un projet stratégique marqué par l’urgence climatique et environnementale
Le 13e objectif de développement durable vise à renforcer la résilience et la capacité d’adaptation des pays face aux aléas et catastrophes climatiques.
L’Institut Agro et ses partenaires ont un impératif commun : « Accélérer les transformations systémiques dans l’agriculture, l’alimentation, l’environnement et le paysage, vers des socio-écosystèmes nourriciers, durables et résilients dans un contexte d’urgence climatique, environnementale et sociétale. »L’Institut Agro s’engage ainsi activement dans la prévention des risques et bouleversements induits par le changement climatique en formant une nouvelle génération d’experts et d’ingénieurs capables de concevoir des solutions pour anticiper et/ou limiter ces impacts et en améliorant l’éducation, la sensibilisation et les capacités, individuelles et institutionnelles, d’adaptation aux changements climatiques et d’atténuation de leurs effets.
Cet engagement s'appuie sur plusieurs initiatives qui illustrent nos contributions à l'ODD 13 en 2024.
En formation
- Des spécialisations et dominantes dédiées
- Une offre de formation continue pour adapter les compétences aux enjeux du changement climatique
- Le changement climatique, enjeu majeur dans l’appui à l’enseignement technique agricole
En recherche et innovation
Science avec et pour la société
- Former et sensibiliser les communautés
- Coopérer et anticiper pour limiter les impacts du changement climatique
- Accompagner les acteurs et politiques publiques
- Collaborer avec les ONG sur l’adaptation au climat
Des campus durables et responsables
En formation
En tant qu’organisme de formation de futurs ingénieurs, chercheurs et décideurs, l’Institut Agro intègre dans ses cursus des modules sur la résilience climatique, l'empreinte carbone, la gestion des risques naturels, et la durabilité. Cela prépare les étudiants à concevoir des solutions innovantes et à prendre en compte les impacts climatiques dans leur futur travail. Si l’ensemble des étudiants sont formés à ces enjeux et préparés à ces responsabilités, certains cursus mettent davantage l’accent sur la gestion durable des ressources en contexte de changement climatique. Par exemple :
À l’Institut Agro Rennes-Angers, une nouvelle spécialisation « Eau, énergie, climat »
Cette spécialisation vise à former des acteurs des transitions qui répondront aux enjeux du changement climatique dans le domaine de l’eau et des énergies. Sa mise en place permet, au-delà du cursus ingénieur, de proposer aux professionnels un diplôme d’établissement permettant de s’emparer de la problématique climat-ressources-numérique-société, avec une vision globale des enjeux socio-écologiques. Ce diplôme s’ajoute à un catalogue de formation continue déjà dense pour développer les capacités d’adaptation des acteurs face aux aléas climatiques.
On citera les modules « Agir pour réduire son empreinte carbone dans les industries agro-alimentaires », « Adaptation des plantes au sol et au climat en milieu urbain » ou encore « Gestion de l’irrigation : détermination des besoins des plantes et pilotage de précision des apports d’eau ».
À l’Institut Agro Dijon, la dominante « Ressources, Données, Diagnostics, Changements climatiques »
Ce cursus permet aux diplômés de proposer, à l’échelle d’un territoire, des stratégies de gestion durable des ressources (sol/eau/biodiversité) en contexte de changement climatique, en maîtrisant l’analyse de données et les méthodes de caractérisation et de diagnostic des milieux naturels et de leurs composantes biologiques.
À l’Institut Agro Montpellier, les formations emblématiques du pôle Tropiques et Méditerranée
Les formations délivrées par le pôle Tropiques et Méditerranée sont emblématiques des enseignements sur les risques, impacts, modalités d’atténuation et de planification du changement climatique. Ici aussi, l’école a développé une offre de formation continue pour répondre aux besoins d’adaptation : « Éclairages sur l'adaptation au changement climatique en grandes cultures, en maraîchage & horticulture, en viticulture & arboriculture », « Soigner son sol pour en faire un allié face au changement climatique », « CANARI : un outil pour comprendre et enseigner l’interaction du changement climatique avec l'agriculture sur son territoire », etc.
Avec Eduter, accompagner l'enseignement technique agricole à se saisir des enjeux du changement climatique
Face à ce défi pédagogique, la mission Eduter propose un stage « Le changement climatique, adaptation et atténuation » sur le campus de Florac. La maison d’édition, Educagri Editions qui publie, pour le compte du ministère chargé de l’Agriculture, l’ensemble des ressources éducatives de l’enseignement agricole, édite chaque année de nouveaux ouvrages, jeux et ressources multimédia qui permettent d’outiller les enseignants du secondaire et de sensibiliser les élèves, du collège au BTSA,
Educagri distribue la série coproduite par France Télévision « Nous, Gens de la Terre » dont l'ambition est de rendre compte du quotidien des agriculteurs d’outre-mer : de la Réunion à Saint-Pierre-et-Miquelon, entre difficultés économiques et changement climatique, les agriculteurs ultramarins sont soumis à des nouvelles dynamiques, et avec elles à de nouveaux enjeux.
En recherche et innovation
L’Institut Agro conduit des recherches pour réduire l'émission des gaz à effets de serre et pour comprendre les impacts du changement climatique sur les écosystèmes agricoles et forestiers, notamment face aux événements extrêmes (inondations, sécheresses, incendies). Il développe des outils de modélisation pour prédire ces événements et mieux s’y préparer.
agroforestiers méditerranéen et tropical semi-aride. L’utilisation d’une approche innovante d’imagerie in-situ permet un suivi intégré, dynamique et non-destructif de cette vie cryptique.
Avec et pour la société
Des actions de formation et sensibilisation pour tous
L’Institut Agro forme les communautés – étudiantes mais aussi des professionnels, chercheurs et citoyens au sens large – à la question du changement climatique et aux meilleures manières d’y faire face.
L’association La Fresque du Climat créée par Cédric Ringenbach, ingénieur spécialiste du changement climatique, a pour but de former et faire monter en compétences des animateurs et animatrices sur les enjeux et les risques du changement climatique grâce à la constitution d’une communauté internationale de Fresqueurs et Fresqueuses.
En 2024, étudiants et personnels de tous les campus de l’Institut Agro ont participé à une Fresque du Climat qui a fait l’objet d’exposition sur les murs des campus.
À l’Institut Agro Rennes-Angers, comme précisé dans le guide de l'étudiant-e, tous les nouveaux étudiants participent également au Défi 2 Tonnes, un atelier qui consiste à rechercher des solutions et des actions individuelles et collectives afin de réduire d’ici 2050 à 2 tonnes l’émission de CO2 par personne et par an.
L’enseignement agricole : un modèle pour l’adaptation et l’atténuation du changement climatique
L’Institut Agro pilote la diffusion et le déploiement vers l’ensemble de la communauté agricole d’une expérimentation pour éduquer en matière de climat, anticiper et limiter les impacts du changement climatique.
Au travers du projet ClimaTerra, l’objectif pour l’Institut Agro est de sensibiliser et communiquer auprès des apprenants, agriculteurs, conseillers, techniciens des coopératives et acteurs du monde professionnel agricole (brochure détaillée du projet).
Le projet comporte plusieurs volets :
- Engager les collectifs dans la transformation des exploitations agricoles : réalisation de diagnostics de vulnérabilité au changement climatique et de plans d’actions pour renforcer leur résilience tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre.
- Accompagner les transformations des exploitations agricoles : aide à la mise en œuvre des plans d’actions.
- Capitaliser et préparer la massification : production de références techniques, pédagogiques, rendre compte des différentes démarches, etc
Cinq 5 EPL (Établissement public local)ont été sélectionnés en qualité de démonstrateurs pour la période 2023 à 2026. La mission de ces établissements démonstrateurs est de mettre en valeur les différentes actions innovantes pour répondre aux défis du changement climatique, en conciliant à la fois expertise technique et pédagogie.
Les 7 et 8 février 2024, Constant Bourellyn coordinateur ClimaTerra de l’Institut Agro Florac organisait, au Valentin, le premier séminaire du projet “ClimaTerra” à Bourg-lès-Valence. Ce temps de réunion a été l’occasion de rassembler les 5 établissements démonstrateurs ainsi que leurs représentants, qui travaillent sur des axes de de développement spécifiques à chaque structure.
Au programme de ce séminaire : présentations et échanges autour des projets de chaque établissement, intervention sur le projet “AgriAURA2050” visite de l’exploitation agricole du Valentin et ateliers de communication
L’Institut Agro Florac, chef de file pour l’enseignement agricole, dans le cadre de sa mission d’appui à l’enseignement agricole, donne à voir les différentes actions en faveur de l’atténuation et de l’adaptation au changement climatique, sur l’exploitation agricole, dans les enseignements et dans la vie des lycées au travers de programmes éducatifs dont des webinaires, à l'image de la série lancée en 2024, "Éclairages sur l'adaptation au changement climatique en viticulture et arboriculture"
Coopérer et anticiper pour limiter les impacts du changement climatique
L’Institut Agro en 2024 agit concrètement pour atténuer les effets du changement climatique et accompagner les pouvoirs publics dans une transition vers des pratiques plus résilientes, en prenant part à la nécessaire planification pour limiter les conséquences de ces bouleversements.
Il prend une part particulièrement active dans les projets et programmes de planification en cas de catastrophe liée aux changements climatiques sur les territoires où ses écoles sont implantées :
- Rennes
A Rennes et alentours, quelles limites environnementales dépassons-nous (climat, biodiversité, pollutions...) ? Nos besoins essentiels sont-ils garantis (nourriture, logement, emploi...) ? Samedi 28 septembre 2024 à l'Hôtel Pasteur à Rennes, IRIS-E a organisé un événement destiné au grand public afin d'établir un diagnostic citoyen autour de la transition environnementale sur Rennes et alentours : "Transition environnementale : Est-ce qu'on dépasse les bornes ?" Durant cette journée, scientifiques, acteurs et habitantes et habitants du territoire, sont venus par centaines pour partager leurs savoirs et savoir-faire sur la transition environnementale. Cette journée rythmée par plusieurs ateliers et propositions artistiques, pour les enfants comme pour les adultes, était centrée autour de plusieurs questions qui irriguent le territoire.
Lancée officiellement avec l’Institut Agro en mars 2023 l’initiative IRIS-E (Interdisciplinary Research & Innovative Solutions for Environmental transition), lauréate de l’appel à projets national "Excellences sous toutes ses formes" du programme d’investissements d’avenir finance des recherches interdisciplinaires et co-constuites autour de thématiques en lien avec le Plan climat air énergie territorial de Rennes métropole.
Christian Walter, professeur à l'Institut Agro Rennes-Angers et directeur de l'UMR SAS (Sols-Agrohydrosystèmes-Spatialisation) représente l’Institut Agro dans le projet IRIS-E :
« En rassemblant les compétences et les énergies de toutes les composantes du site universitaire, IRIS-E ouvre la voie à une transition environnementale qui associe protection de l'environnement, productions durables et préservation de la santé humaine. La nécessaire transition agroécologique des systèmes de production agricole constitue une ambition forte du projet et s'appuie sur la collaboration effective entre les acteurs de terrain, décideurs, étudiants, scientifiques, mais aussi avec les citoyens. »
- Montpellier
Réunis à Montpellier, les acteurs de l’alimentation des territoires de toute la France, et notamment l'Institut Agro via sa chaire Unesco Alimentation du Monde, ont adopté la déclaration des assises, Montpellier 2024, un texte fondateur qui rassemble :
– le constat partagé sur la nécessaire transformation du système alimentaire,
– nos actions qui accélèrent la transition dans les territoires,
– nos demandes auprès de l’Union européenne, de l’État et des acteurs privés.
L’Institut Agro participe au programme d’excellence I-SITE MUSE pour promouvoir, dans un contexte global de changement climatique, une agriculture écologiquement innovante contribuant à la sécurité alimentaire et à la qualité environnementale, encourager la transition vers une société gérant durablement ses ressources et son milieu et améliorer la santé humaine dans les environnements changeants.
L’Institut Agro est un acteur majeur du Living lab OccitANum et de son archipel d’open labs qui permettent de développer des solutions adaptatives pour répondre aux effets du changement climatique, comme l’aggravation des épisodes de sécheresse ou les précipitations intenses. Dernier né au Mas numérique de l’Institut Agro Montpellier, le Mobilab AgroTIC permet de fabriquer des technologies accessibles et peu coûteuses afin d’améliorer la résilience des pratiques agricoles. Inspiré par des concepts lowtech et Do It Yourself, il a été inauguré le 29 novembre 2023 et s’est lancé dans un « Mobilab TOUR » en Occitanie au printemps 2024.
Accompagner les acteurs et politiques publiques
Réunissant expertise scientifique et approche pratique, l’Institut Agro aide les décideurs à intégrer des stratégies de résilience et d’adaptation face aux risques liés au changement climatique dans leurs politiques publiques.
On peut citer l’engagement et la mobilisation en 2024 de Christophe Cudennec et Manuel Plantegenest, enseignants-chercheurs de l’Institut Agro Rennes-Angers, qui sont membres à titre d’expert du Haut Conseil Breton pour le Climat (HCBC) qui éclaire la Région sur la cohérence des stratégies de territoire qu’elle porte et sur ses politiques au regard des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de préparation de la Bretagne aux impacts du changement climatique.
Le bulletin 2024 informe et aide les institutions (Région Bretagne, Département, collectivités) à comprendre les risques qu’encourt la population bretonne. En page 26 du bulletin, le chapitre sur « Les politiques du rivage : protection, gestion du risque… et dérogations » évoque le lien entre risque climatique et la nécessité de faire évoluer la réglementation notamment au travers de l’expérience tragique de la tempête Xynthia : en effet, la montée du niveau de l’océan entraîne inexorablement une érosion des côtes bretonnes dont le développement immobilier devient un réel enjeu.
En 2024, l’Institut Agro a organisé des sessions de formation à destination des élus locaux et des gestionnaires de territoires sur la gestion des risques climatiques. Ces sessions ont couvert des thèmes comme la gestion des ressources en eau en période de stress hydrique et la mise en place de ceintures vertes pour réduire les effets du réchauffement climatique.
En 2024, sous le pilotage de Pierre Emmanuel Bournet, une étude a été menée intitulée "Des arbres pour rafraîchir la ville" (Thématique : Le végétal en ville : de nouvelles perspectives nationales et internationales). C'est le fruit d'un séjour de 7 mois aux États-Unis a été réalisé grâce à une bourse Fulbright, au sein de l’Arizona State University (School of Geographical Sciences and Urban Planning, Phoenix). L’objectif principal était d’identifier les critères guidant le choix des essences d’arbres plantées en ville pour atténuer la surchauffe urbaine, en tenant compte des conditions climatiques locales et des ressources en eau disponibles. Ce travail s’est appuyé sur les approches interdisciplinaires, les dispositifs expérimentaux et les outils numériques développés par le Centre de Recherche sur le Climat Urbain de l’université. De nombreux échanges avec des chercheurs, la participation à divers séminaires – en tant qu’auditeur et intervenant – ont enrichi cette expérience scientifique.
Ce séjour a également permis de rejoindre le projet SW-IFL (South West Integrated Field Laboratory), un programme de recherche ambitieux doté de 25 millions de dollars, coordonné par le Pr. Sailor pour concevoir des solutions résilientes face aux vagues de chaleur dans le sud-ouest des États-Unis. Deux groupes de travail ont particulièrement mobilisé l’expertise apportée : « résilience » et « observations », avec une implication active sur le terrain lors des grandes campagnes de mesures climatiques menées en juin et juillet à Phoenix et Tempe. Ces travaux ont abouti à la rédaction d’une revue de la littérature sur les services climatiques rendus par les arbres en période de fortes chaleurs et de sécheresse, en collaboration avec D. Sailor.
Au-delà des apports scientifiques, cette immersion a été l’occasion unique d’observer, de l’intérieur, les pratiques de recherche et les enjeux sociétaux propres au contexte nord-américain afin de nourrir les réflexions locales et les politiques publiques d’aménagement du territoire.
Khalid Belarbi, enseignant-chercheur à l’Institut Agro Montpellier et responsable du pôle Tropiques et Méditerranée de l’Institut Agro, dirige aussi FAR, réseau international au service de la formation et de l’insertion socio-professionnelle agricole et rurale.
Agir avec des associations sur l’adaptation au climat
L’Institut Agro compte parmi ses partenaires de nombreuses associations et ONG, en France et à l’international. Il noue des partenariats pour l’action et encourage les initiatives afin de co-construire des solutions, avec les parties-prenantes, et de renforcer notre résilience et notre capacité d’adaptation collectives face aux grandes transitions, au premier titre desquelles figure le changement climatique.
Les enseignants-chercheurs de l’Institut Agro participent ainsi régulièrement à des groupements de recherche réunissant société civile et acteurs de recherche publique. Parmi les projets les plus actifs en 2024 :
Les pêches maritimes françaises sont en crise, sous l’effet conjoint de facteurs économiques conjoncturels (Brexit, baisse de la demande, prix du gasoil…), et de facteurs écologiques structurels (mauvais état de la ressource, changement climatique, érosion de la biodiversité…). Cette situation impose une transformation et adaptation profonde et urgente du secteur, qui doit être accompagné vers la performance écologique et sociale. Un groupement de recherche s’est constitué à cette fin, sous la responsabilité scientifique et technique de plusieurs instituts de recherche (L’Institut Agro, le Museum national d'Histoire naturelle, l’EHESS-CNRS) et en collaboration avec l'Atelier des jours à venir, l'ONG Bloom et l'association Shift Project.
Face à l’urgence sociale, écologique et climatique, ils ont ensemble mis sur pied une nouvelle méthodologie pour établir un « bilan marin » exhaustif.
Le bilan dressé par les chercheurs alerte sur le non-sens économique, social et écologique de la gestion actuelle du secteur de la pêche et montre la voie d’un futur possible, tant en France que dans d’autres États membres de l’Union européenne : une "pêchécologie", c’est-à-dire une pêche minimisant les impacts sur le climat et le vivant tout en contribuant à la souveraineté alimentaire européenne, en maximisant les emplois et en offrant des perspectives socio-économiques et humaines dignes.
En 2024, les livrables produits par les équipes sont mis à disposition du public :
- Évaluation des performances environnementales, économiques et sociales des flottilles de pêche françaises opérant dans l’Atlantique Nord-Est.
Institut Agro Rennes-Angers - Quemper Florian, Levrel Harold, Bras Quentin Le, Mouillard Romain, Gascuel Didier (2024) ; - Transition and adaptation: An analysis of how professional fishermen change their practices.
Marine Policy, 2024, 164, pp.106154. ⟨10.1016/j.marpol.2024.106154⟩ Le Bras Quentin, Gascuel Didier, Quemper Florian, Levrel Harold (2024) ; - Changer de cap : pour une transition sociale-écologique des pêches.
Institut Agro Rennes-Angers ; AgroParisTech ; Bloom Association ; EHESS (École des Hautes Études en Sciences Sociales) ; Atelier des jours à venir ; The Shift Project. 2024, 28 p - Transition et adaptation, analyse des modalités du changement de pratiques des acteurs de la pêche professionnelle.
Institut Agro ennes-Angers ; AgroParisTech. 2024, 33 p Bras Quentin Le, Gascuel Didier, Quemper Florian, Levrel Harold (2024).
- AfriFOODlinks réunit des ONG et plusieurs institutions et métropoles européennes, dont la chaire UNESCO Alimentation durable de l’Institut Agro. Le changement climatique est l’un des thèmes sur lesquels des ressources sont produites et partagées.
Comme le soulignent les participants du projet, le projet « répond à un réel besoin de changement dans la façon dont nous abordons non seulement les systèmes alimentaires mais aussi les questions du changement climatique ».
Des campus durables et responsables
L'Institut Agro a pris un engagement ferme en matière de gestion de ses campus :
« Définir une politique à impact positif en matière de durabilité environnementale sur nos campus, incluant la réduction de l’émission de gaz à effet de serre, la réalisation du bilan carbone, la sobriété dans l’utilisation d’énergie et d’eau, la protection de la biodiversité et le recyclage sur nos campus, dans nos déplacements et dans nos actions partenariales.»
Schéma directeur développement durable & responsabilité sociétale et environnementale de l'Institut Agro
En 2024, l'établissement a dressé un 2e bilan de son plan d'action DD&RSE. Ce rapport présente les réalisations et perspectives et montre comment l’établissement s’attache à favoriser la créativité et l’action collective sur ces enjeux, en cohérence avec son projet stratégique 2030, et dans un contexte mondial d’urgence climatique et environnementale.
Plan d’adaptation et de sobriété
La circulaire de la Première Ministre n°6363-SG en date du 25 juillet 2022, relative à la sobriété énergétique et l’exemplarité des administrations de l’État, et la note déclinant le plan de sobriété énergétique dans l'enseignement supérieur du 24 septembre 2022 incitent les établissements à renforcer leurs efforts en matière d’économies d’énergie. Il leur a ainsi été demandé d’engager immédiatement des mesures d’ampleur visant à réduire la consommation d’énergie et accélérer la sortie des énergies fossiles.
C'est dans ce contexte que l'Institut Agro a mis en œuvre son plan d'adaptation et de sobriété, validé au conseil d’administration de novembre 2022. Ce plan qui identifie 3 leviers - formation, immobilier, activités liées à la recherche- et la mise en œuvre du plan d’action est évaluée chaque année via un bilan publié sur le site de l’Institut Agro.
L’Institut Agro a diffusé début 2025 un 1er bilan des résultats de l’année 2024 de son plan d’adaptation et de sobriété, partagé avec ses ministères de tutelle. Voici quelques exemples d’avancées dans le domaine de la formation issues du bilan 2024 du plan d’adaptation et de sobriété :
- À l’Institut Agro Dijon, un bloc de compétences dédié à l’accompagnement des transitions dans les fiches RNCP a été enregistré début 2024 (Ingénieur agronomie, Ingénieur agroalimentaire) ;
- À l’Institut Agro Montpellier, la fiche RNCP de la formation d’ingénieur en agronomie et agroalimentaire (ingénieur Saads), enregistrée en 2023, comprend un bloc de compétences tourné vers les enjeux relatifs aux transitions « Agir de manière responsable avec le vivant et les sociétés dans l’accompagnement du développement agricole et agroalimentaire durable » ;
- À l’Institut Agro Rennes-Angers, dans le cadre des réformes axées sur l’approche par compétences, les équipes pédagogiques des quatre cursus d’ingénieurs ont collaboré à l’élaboration d’un référentiel unique des compétences liées aux transitions agroécologiques et sociétales (TAES). Un bloc de compétences dédié à l’accompagnement des transitions a été formulé dans chacune des fiches RNCP soumises début 2024 pour les 4 cursus de formations.
- Le nouveau module TREC (TRansition ECologique) à l’Institut Agro Dijon (25 heures à l’emploi du temps, complété par 10 heures en autonomie), a pour objectif de former les élèves ingénieurs de première année à agir pour la transition écologique, tant sur le plan citoyen que professionnel, en tenant compte des enjeux du changement climatique, de la biodiversité et des contraintes de production. TREC a été dispensé pour la 1re fois du 25 au 29 novembre 2024 pour l’ensemble des élèves en première année quel que soit leur cursus ingénieur à l’Institut Agro Dijon.
- Formation des personnels de l'Institut Agro aux grands enjeux de développement durable(Fiche action L1-03 du plan d’action) : En 2023–2024, en considérant qu’une personne a suivi une seule formation, 26% de l’ensemble des agents de l’Institut Agro ont suivi une formation en lien avec les transitions socio-écologiques.
En 2024, les nouvelles actions identifiées sont (Cf. Tableau de bord – suivi des actions du PAS – pages 14-19) :
- L2-14 – Optimisation du parc automobile
- L2-15 – Evolution des pratiques de déplacements et promotion des mobilités éco-responsables à l’international
- L2-16 - Déploiement de l’éco-pâturage sur les campus
- L2-17 - Gestion de l’eau sur les campus
- L2-18 - Refonte des réseaux Grands Champs à l’Institut Agro Dijon
- L3-03 – Rénovation énergétique des serres du laboratoire Agroécologie à l’Institut Agro Dijon
- L3-04 – Identification des pistes d’économie d’énergie dans les bâtiments 15 et 19 (mutualisés Inrae) sur le campus de Rennes
Patrimoine immobilier
En mai 2024, l’Agence de l’immobilier de l’État (Agile) dédiée à l’appui à la gestion opérationnelle de l’immobilier a réalisé des audits d’équipements techniques sur les sites de l’Institut Agro. L’objectif de ces audits est d’optimiser le fonctionnement des installations et de dégager des actions de sobriété énergétique. Fin 2024, les 10 sites identifiés au sein des trois écoles ont été audités par les ingénieurs thermiciens mandatés par l’Agile (Cf. Bilan DD&RSE Institut Agro 2023-2024, page 37) : 90% des rapports ont été rédigés et leurs conclusions permettent de dégager 79 actions de sobriété énergétiques qui feront l’objet d’arbitrages techniques et budgétaires sur 2025.
Réalisation d’un Bilan Carbone® : en 2023, le bilan des émissions de gaz à effet de serre de l'Institut Agro couvre tout le périmètre réglementaire. Celui-ci comprend trois domaines : les émissions directes, les émissions dues à l’énergie et les principales émissions produites indirectement (accéder au bilan complet ou à sa synthèse).
Mesure de notre consommation énergétique
La France a franchi pour la première fois le seuil de 95 % d'électricité bas carbone en 2024 ! L'intensité carbone de l'électricité française s'est établie à 21,3 gCO₂eq/kWh en 2024, l'une des plus basses au monde.
Dans le cadre de son engagement en faveur des actions pour le climat, l’Institut Agro dispose de services qui tracent et veillent à optimiser la consommation d’énergie sur ses campus.
Entre 2023 et 2024, l’Institut Agro peut afficher une diminution globale de 5% de la consommation d’énergie de ses trois campus.
La part de la consommation d’énergie bas carbone sur la totalité de la consommation d'énergie de l’Institut Agro représente 7 % de plus en 2024 par rapport à 2022.
À noter aussi à l’Institut Agro Montpellier, la mise en place anticipée d’un contrat de performance énergétique sur 16 ans. Ce marché est porteur d’engagements d’économies d’énergie avec des actions identifiées et financées par le prestataire, Dalkia, avec pour objectif de réduire les consommations de gaz et d’électricité de façon durable.


Le 13e objectif de développement durable vise à renforcer la résilience et la capacité d’adaptation des pays face aux aléas et catastrophes climatiques.