#ODD 2
L'Institut Agro s'engage pour une alimentation saine accessible à tous
Les systèmes agroalimentaires sont particulièrement sensibles au dérèglement climatique, dont le monde expérimente chaque jour les conséquences.L’ODD 2 qui vise à éradiquer la faim et la malnutrition en garantissant l’accès à une alimentation sûre, nutritive et suffisante pour tous, se heurte ainsi à des difficultés de taille :
Selon l’’Organisation mondiale de la santé environ 673 millions de personnes souffrent encore de la faim en 2024 (soit 8,2 % de la population mondiale).En 2024, l’Institut Agro poursuit son engagement en agissant sur toute la chaîne de valeur alimentaire : production, formation, recherche, alimentation sur ses campus, et coopération sur ses territoires et à l’international.
Illustration de nos contributions à l'ODD 2 en 2024
En formation et recherche
- Préparer les étudiants à relever les défis de sécurité alimentaire et de durabilité
- Rendre les systèmes agricoles plus productifs et résilients pour lutter contre la faim
- Coopérer face aux problématiques alimentaires
Avec et pour la société
- Transférer les savoirs autour de la sécurité alimentaire aux producteurs locaux
- Des événements pour les agriculteurs locaux
- Accès aux infrastructures universitaires pour les producteurs
- La recherche-action pour créer « l’assiette idéale »
Au quotidien, sur nos campus
- Politique pour une alimentation durable, locale, saine et abordable
- Prioriser des aliments locaux et durables
- Lutte contre l’insécurité alimentaire
- Suivi du gaspillage alimentaire
En formation et recherche
Préparer les étudiants à relever les défis de sécurité alimentaire et de durabilité
L’alimentation et l’agriculture sont au cœur des activités et des enseignements de l’Institut Agro. Notre ambition est de préparer les nouvelles générations de femmes et d’hommes responsables, engagés, créatifs et entrepreneurs, et de leur donner les clés pour trouver des solutions, penser et construire dès maintenant de nouveaux modèles afin de mieux nourrir dans un environnement préservé.
Notre offre de formation d’ingénieur est construite selon trois grands principes :
- Cohérence, car en réponse aux enjeux de transitions, nourrie par les thématiques intégratrices de la politique scientifique de l’Institut Agro (« Manger demain », « Territoires et Paysages nourriciers et multifonctionnels », « Gouvernance des communs et transition des systèmes agri-alimentaires »), en réponse aux besoins des secteurs professionnels et adossée aux politiques de site des différentes écoles ;
- Convergence, car notre ADN commun est de la construire sur des bases scientifiques et des approches pédagogiques en lien fort avec l’expérimentation et les approches de terrain ;
- et Capacité transformative, car soucieuse de former les acteurs des transitions et valorisant l’innovation pédagogique.
L’Institut Agro a finalisé en 2024 un travail de cartographie des formations d’ingénieurs des trois écoles pour identifier un socle de compétences socio-écologiques communes à tous ses cursus. Il s’agit de faire émerger une vision commune et de mettre en place un parcours cohérent de formation aux enjeux des transitions afin, notamment, de préparer les étudiants à relever les défis de sécurité alimentaire et de durabilité
Rendre les systèmes agricoles plus productifs et résilients pour lutter contre la faim
Sur le plan de la recherche, l’Institut Agro explore des solutions pour rendre les systèmes agricoles plus productifs et résilients face aux défis climatiques et environnementaux et contribuer ainsi à lutter contre la faim. Par exemple, les projets de recherche sur l’agroécologie et l’agriculture régénérative visent à maintenir la fertilité des sols, à réduire l'utilisation de pesticides et à adopter des pratiques agricoles qui préservent la biodiversité. Ces pratiques permettent d’augmenter la production de denrées alimentaires tout en limitant les effets néfastes sur l’environnement.
Depuis 2024, le pôle Alimentation durable de l’Institut Agro coordonne l’ensemble des activités de formation, de recherche et d’expertise dans le domaine de l’alimentation menées au sein des trois écoles de Dijon, Montpellier et Rennes-Angers.
Fédérant expertes et experts en science des aliments, génie des procédés, sciences humaines et sociales, nutrition et science des données, le pôle Alimentation durable de l’Institut Agro œuvre à transformer les pratiques alimentaires en intégrant les dimensions écologiques, sociales et économiques. Son ambition : proposer des solutions concrètes aux enjeux alimentaires d’aujourd’hui et innover pour anticiper les défis de demain.
Coopérer face aux problématiques alimentaires
En collaboration avec des partenaires locaux comme internationaux, l’Institut Agro participe à des projets visant à transférer des connaissances et des techniques agricoles adaptées aux régions affectées par la faim. Des formations, des échanges de bonnes pratiques et des recherches appliquées, en partenariat avec des pays en développement, permettent d’adopter des innovations agricoles dans les contextes locaux, renforçant ainsi la sécurité alimentaire mondiale.
Alors qu’il est plus que jamais nécessaire de diversifier les formes de réponses à la précarité alimentaire afin de mieux prendre en compte les enjeux de prévention, de dignité, de développement du pouvoir d’agir ou encore de durabilité des systèmes alimentaires, la labellisation UNESCO de la Chaire Alimentations du Monde de l'Institut Agro a été renouvelée en 2023. C’est dans ce contexte, et dans la continuité des activités déjà engagées ces dernières années, que la Chaire a continué de s’investir prioritairement sur la thématique des solidarités alimentaires.
Ainsi, elle s’est engagée dans TerrAsol (Territoires alimentaires et agricoles solidaires), projet de recherche-action visant à faire la preuve de l’intérêt d’une nouvelle approche et d’une nouvelle gouvernance des transitions alimentaires, fondées sur les concepts de solidarités et de démocratie alimentaire sur le territoire nourricier de Montpellier.
Par ailleurs, aux côtés d’INRAE, de la Métropole de Montpellier, du Département de l’Hérault et de la Fédération des acteurs de la solidarité Occitanie, la Chaire collabore au développement de la plateforme Obsoalim, qui permet de cartographier à l’échelle communale dans l’ensemble des départements de France métropolitaine, des indicateurs de présomption de précarité alimentaire.
Sur le plan international, la chaire a également poursuivi ou initié des collaborations internationales, à travers différents projets :
- Aesop4Food (jusqu’en 2024) : projet européen Erasmus+ de formations en ligne et une université d’été sur la durabilité des systèmes alimentaires urbains ;
- AfriFoodLinks (jusqu’en 2027) : programme de recherche-action sur la résilience des systèmes alimentaires urbains dans cinq villes « pilotes » africaines ;
- Montpellier-Département de Rufisque : programme de coopération initié par la Chaire et l’ONG GRDR entre ces deux collectivités territoriales sur leurs politiques alimentaires ;
- RESCO : réseau français de recherche sur la restauration scolaire en France et à l’étranger animé par Sylvie Avallone et participation aux activités du Consortium international de recherche.
Grâce aux travaux des chaires partenariales comme "Mieux produire pour mieux manger", l’Institut Agro développe également des solutions pour améliorer la qualité des productions agricoles et encourager une meilleure nutrition.
Dialogue sciences et société
Transférer aux producteurs locaux les savoirs autour de la sécurité alimentaire
Pour accélérer les transitions agroécologiques, il est urgent de s’engager dans un dialogue pour partager nos connaissances auprès des agriculteurs afin de produire des solutions véritablement durables. C’est pourquoi l’Institut Agro renforce ses collaborations entre le monde de la recherche et les professionnels des filières. Les différents MOOC que ses enseignants-chercheurs élaborent et actualisent chaque année témoignent de ce transfert de savoirs.
Fin 2024, près de 7 500 participants avaient suivi le MOOC « Nutrition & Systèmes Alimentaires ». Conçu par l’Institut Agro Montpellier, cette formation en ligne est un bon exemple de dissémination de savoirs sur la sécurité alimentaire auprès des agriculteurs. Gratuit, ce MOOC est destiné à un public large, dont les professionnels des domaines agricoles et alimentaires. Conçu et développé en partenariat avec l’Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et le CIRAD, ce cours fournit aux apprenants des outils pour comprendre les liens entre sécurité alimentaire, nutrition et agriculture de façon systémique, leur permettant de découvrir en 5 semaines les voies d’accès vers des régimes alimentaires durables et sains.
Au sein du pôle Tropiques et Méditerranée de l’Institut Agro, le service Défis accompagne les changements des acteurs et territoires vers des systèmes alimentaires durables et justes. Son leitmotiv : « Comprendre vos pratiques, vos préoccupations et votre projet pour co-construire et agir ensemble pour des solutions durables au Sud ». Mobilisant les expertises et compétences de l’établissement autour d’une équipe pluridisciplinaire, Défis est intervenu au cœur des enjeux agricoles et alimentaires dans 20 pays en 2024 : diffusion de ressources sur les transitions du système alimentaire ou l’agroécologie, appui au développement de la restauration scolaire ou des agricultures familiales en Afrique de l’Ouest, accompagnement dans la mise en place de projets alimentaires territoriaux, renforcement des dispositifs de formation agricole et agroalimentaire dans les pays du Sud, etc.
Ses actions chaque année sont recensées dans son rapports d'activités (voir le rapport 2024).
Des événements pour les agriculteurs locaux
L’Institut Agro organise tout au long de l'année des événements pour les agriculteurs et les producteurs alimentaires locaux afin de maintenir avec eux des échanges vertueux de transfert de connaissances.
Le 20 juin 2024, le Pôle Alimentation durable de l'Institut Agro a organisé sa 2e Journée pour l'innovation alimentaire à Rennes. Basée sur un échange entre partenaires académiques et agriculteurs du territoire breton, cette journée fut l'occasion de mettre en évidence les enjeux et leviers des transitions alimentaires et environnementale, au travers d'une matinée de conférences sur la thématique "Conciliation entre nutrition et enjeux environnementaux", suivie d'une table ronde.
Chaque année, la Chaire UNESCO Alimentations du monde de l’Institut Agro organise la Journée des innovations pour une alimentation durable. Ce rendez-vous gratuit et accessible à tous met en relation les étudiants, des enseignants chercheurs et des producteurs afin qu'ils puissent partager des expériences et des savoirs autour de solutions pour développer des systèmes alimentaires plus durables.
Lors de la dixième édition en avril 2024, trois grandes thématiques ont émaillé les échanges :
- L'alimentation : une course aux prix bas, mais à quel prix ?
- Construction, institutionnalisation et gouvernance des ressources collectives
- Nouveaux regards sur des expérimentations de démocratie alimentaire
En 2024, l’Institut Agro accueillait pour la 2e année consécutive, à Rennes, la 25e édition d’Ecotrophelia, premier concours français et européen d’innovation alimentaire où les étudiants doivent concilier créativité, goût, nutrition, accessibilité, durabilité et plaisir pour éco-concevoir des produits qui répondent aux défis de la transition alimentaire.Ces programmes apportent des réponses aux problématiques alimentaires actuelles et forment des professionnels capables de répondre aux enjeux de la sécurité alimentaire au niveau local et international pour produire, de manière durable, de la nourriture en quantité suffisante et de bonne qualité nutritionnelle.
Fournir un accès aux infrastructures universitaires aux producteurs
L’Institut Agro met ses infrastructures scientifiques à la disposition des agriculteurs et entreprises agro-alimentaires qui peuvent ainsi accéder à des installations de pointe et améliorer leurs pratiques agricoles durables.
Par exemple, à l’Institut Agro Montpellier, la Halle hydraulique permet d’étudier l'irrigation et la gestion de l'eau, essentielles pour optimiser les ressources dans un contexte de changement climatique, tandis que d'autres espaces, comme AgroVallée Incubation ou l’AgroFabLab, soutiennent l'innovation agricole et permettent aux agriculteurs de tester des technologies adaptées à l'agroécologie et à la gestion durable des sols et de l'eau.
Conçu par la chaire AgroTIC de l’Institut Agro, le Mobilab est une infrastructure mobile et innovante pour faciliter l’accès et l'appropriation des technologies numériques par les professionnels du monde agricole.
Le Mobilab AgroTIC est un véhicule-atelier, équipé de divers outils, qui permet d’effectuer des démonstrations ludiques autour des solutions numériques et d’organiser des ateliers de co-construction d’outils fonctionnels au service des agriculteurs. Il va à la rencontre des agriculteurs sur le terrain en proposant des démonstrations et des formations sur les technologies numériques accessibles et peu coûteuses afin d’améliorer les pratiques agricoles.
Mobilab Tour 2024 : ce laboratoire ambulant de transfert de connaissance s’est déplacé à la demande et gratuitement du 13 au 17 mai 2024 dans la région Occitanie : une vingtaine de maraîchers, porteurs de projet, étudiants, etc.ont pris part aux ateliers et démonstrations.
Parmi les outils innovants figure le système d’autoguidage via le logiciel AgOpenGPS, un logiciel open-source de navigation assistée par GPS. Il s’agit d’un système de guidage et de pilotage automatique utilisé par les agriculteurs pour optimiser la plantation, la pulvérisation, la récolte et d’autres tâches liées à la gestion des terres agricoles. Si cette technologie existe déjà en grandes cultures, le Mobilab AgroTIC travaille au développement d’un prototype pouvant être auto-construit et utilisable pour le désherbage en viticulture. Cette solution low cost pourrait intéresser nombre de viticulteurs en remplacement du glyphosate afin d’adopter des pratiques plus durables et écologiques.
Autre exemple, le PilowTech, un capteur d’humidité de sol à la parcelle, et l’Agrocam, un système de surveillance de la vigne par caméra, permettent de répondre concrètement à des problématiques métiers en lien avec la pénibilité du travail, la gestion du temps ou le raisonnement de l’irrigation et cela à moindre coût.
L’Institut Agro Dijon propose des outils en géomatique et modélisation pour les agriculteurs, ce qui permet de visualiser et gérer les ressources locales, comme les sols et les vignobles, dans une perspective durable. L'école participe aussi au transfert de technologies en microbiologie alimentaire et biotechnologies, appuyant ainsi les producteurs dans l'optimisation de leurs processus de fermentation et de production alimentaire durable. Elle peut par ailleurs mettre à disposition un grand nombre d’équipements pour la caractérisation des produits alimentaires, un plateau d’imagerie spectroscopique, des laboratoires et serres dédiés à l’évaluation de l’efficacité et de l’impact environnemental de nouveaux intrants pour l’agriculture, la plateforme Chemosens pour les analyse physiochimiques et sensorielles, une halle technologique dédiée à la transformation alimentaire à destination de l’homme ou de l’animal ou encore une mini-fromagerie expérimentale.
Impliqué dans 10 groupements d’intérêt scientifique, 3 unités et 8 réseaux mixtes technologiques, 3 pôles de compétitivité et 4 Instituts Carnot, l’Institut Agro Rennes-Angers joue aussi pleinement son rôle d’accompagnement des entreprises et filières en ouvrant ses plateformes technologiques aux professionnels telles que la plateforme lait
à Rennes, les installations expérimentales de serre à Angers ou le plateau aquacole d’expérimentation et de formation à Concarneau.
Plus globalement, le pôle Alimentation durable de l’Institut Agro est présent aux côtés des filières pour améliorer les pratiques agricoles et agro-alimentaires durables. Associant les forces, les partenaires et les atouts de ses trois écoles, le pôle fédère un collectif transversal et pluridisciplinaire de techniciens, d’ingénieurs et d’enseignants-chercheurs pour accompagner les filières agro-alimentaires face aux défis des transitions socio-environnementales. Tout en intégrant les problématiques de préservation des ressources et de durabilité, le pôle Alimentation durable est au service de projets de formation, de recherche et de développement pour l’innovation dans les filières de transformation agro-alimentaire, en interaction avec les filières de production et de valorisation, et en adéquation avec les attentes et besoins des consommateurs et des professionnels.
Une coalition mondiale pour renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des enfants via l'alimentation scolaire
L'Institut Agro contribue directement à l'ODD2 en co-animant la School Meals Coalition, coalition mondiale multi-acteurs lancée en 2021 par la France et la Finlande avec le soutien du Programme alimentaire mondial. Par l'intermédiaire de Sylvie Avallone, professeure en sciences des aliments et nutrition qui coordonne le réseau RESCO, l'Institut participe à un projet de grande ampleur visant à garantir l'accès à une alimentation saine pour les enfants scolarisés dans le monde.
En 2024, elle a participé à la rédaction du rapport en vue de la première réunion globale de la Coalition pour l’alimentation scolaire.
Cette coalition fournit aux États membres des conseils indépendants et fondés sur des données probantes collectées dans les pays concernés, afin de convaincre les décideurs politiques et bailleurs d'investir dans les programmes de restauration scolaire. Ces programmes constituent un levier essentiel pour lutter contre la faim et la malnutrition infantile, améliorer la sécurité alimentaire des populations vulnérables, et promouvoir des systèmes alimentaires durables. L'action de l'Institut Agro, à travers l'identification de bonnes pratiques et l'élaboration de scénarios d'investissement, contribue ainsi directement à éliminer la faim et à assurer l'accès de tous à une alimentation nutritive suffisante.
La recherche-action pour créer « l’assiette idéale »
En partenariat avec le CROUS Bourgogne Franche-Comté, l’Institut Agro Dijon a lancé en 2024 un projet d’auberge expérimentale. Il s’agit de réhabiliter une ancienne cafétéria située au cœur du campus pour en faire un espace de restauration pilote au service de la transition alimentaire où le consommateur devient acteur des transitions en testant sa capacité à changer ses habitudes alimentaires et en exprimant son avis sur les plats proposés.
Deux objectifs principaux à ce projet de recherche-action : tendre vers « l’assiette idéale » répondant aux besoins nutritionnels du consommateur et aux enjeux environnementaux en particulier en réduisant la consommation de viande principalement rouge et diminuer de moitié le gaspillage.
Un dispositif gagnant-gagnant où :
- le CROUS peut faire évoluer la restauration collective ;
- les chercheurs, tester les recommandations alimentaires et sanitaires actuelles, les adapter et les faire évoluer tout en menant des projets de recherche participative ou en analysant le comportement du consommateur pour identifier les freins et leviers à la transition alimentaire ;
- les enseignants, positionner les étudiants de l’Institut Agro au cœur des enjeux de transition ;
- les convives, apprendre à consommer, voire à cuisiner, autrement, au prix d’un repas au RU ;
- les entreprises, tester de nouveaux produits en situation réelle.
Au quotidien, sur nos campus
Politique pour une alimentation durable, locale, saine et abordable
L'Institut Agro a mis en place une politique pour une alimentation durable, locale, saine et abordable qui s'applique à tous ses campus. Cette politique est définie dans l'objectif A4.2 de l'Axe 4 "Gestion de l'environnement" page 16 du Schéma directeur DD&RSE de l'Institut Agro (lire le bilan 2024), qui précise :
« Promouvoir une alimentation responsable accessible au plus grand nombre, sur l’ensemble de la chaîne de valeur « du champ à l’assiette ». […] Ainsi la préservation de la santé par une alimentation saine et durable, répondant aux besoins nutritionnels et aux attentes des consommateurs et accessible à tous, […] est un levier fort pour notre Institut aussi bien dans ses projets de recherche que sur l’ensemble de ses campus.»
La politique de l’Institut Agro pour une alimentation durable, locale, saine et abordable fixe des objectifs précis en page 27 du même Schéma directeur DD&RSE, au travers de l’action A4.2.1 :
Améliorer l’offre de restauration avec des prestataires qui proposent à titre d’exemple : un repas végétarien quotidien, du poisson frais et des produits de la pêche durable, des viandes issues d'une production respectueuse (notamment le bio et le local), un légume frais cuisiné quotidiennement, fruits et crudités issus de produits frais, achetés localement avec une saisonnalité strictement respectée et du café et du thé biologiques et équitables dans les cafétérias.
L'Institut Agro veille à ce que les repas pris soient de bonne qualité et accessible à tous les budgets des étudiants comme du personnel. Le principe de tarification de restauration est un système dual basé sur les 2 axes suivants :
- un système de repas à points permettant aux clients de composer leur plateau en fonction de leur appétit et de leur budget ;
- un « menu conseillé », qui identifie 5 composantes, doit permettre de disposer d’un repas équilibré pour un coût avantageux, c’est-à-dire ne dépassant pas le prix forfaitaire actuellement proposé pour l’indice le plus faible permettant une économie par rapport au système de repas à points. Le type de ces composantes doit varier sur la semaine
Le prix d'un repas composé a minima de 20 points (1 plat et 2 "périphériques") comprenant 50 % de denrées durables,conformément à la loi Egalim et notre politique DD&RSE, ne dépasse pas en 2024 7,50€, tarif réduit par un subventionnement solidaire, à savoir 5,42€ pour les agents dont l'indice est inférieur ou égal à 369.
Parmi les orientations fixées figurent aussi l’introduction de repas végétarien , voici un extrait du bilan DD&RSE 2024 qui prend comme exemple notre campus de Florac : "Diversification des protéines : des repas végétariens sont servis quotidiennement le soir et 2 fois par semaine le midi".
Pour s’assurer de la mise en œuvre de sa politique, l’Institut Agro demande à son prestataire de restauration de tenir un tableau de suivi sur la provenance des achats. En moyenne en 2024, à l'Institut Agro Montpellier :
- 48 % des denrées alimentaires sont issues d’une production agricole durable
- 25 % sont issues de l'agriculture biologique
- 21 % sont produites à moins de 150 km du campus

Prioriser des aliments locaux et durables
La construction de systèmes agroalimentaires durables suppose, entre autres, un changement d'échelle. Favoriser la production locale et de saison permet de faire vivre tout un tissu de producteurs, ainsi que de réduire l'empreinte carbone des aliments. Cette construction suppose aussi des changements au niveau des pratiques. Le passage à des modes de culture qui impactent moins la biodiversité et les milieux, notamment, est aujourd'hui particulièrement urgent.
La circulaire SPE n°6425-SG du 21 novembre 2023 fixe, à partir de janvier 2024, 15 engagements pour la transformation écologique de l'État et intègre le plan de sobriété énergétique, la stratégie de décarbonatation de l'État à horizon 2050, le plan national achats durables, la feuille de route numérique et environnement, et l'ensemble des obligations législatives et réglementaires (loi Egalim, loi Agec, loi Climat et résilience, ...). Elle permet de décliner l’ambition partagée au travers de 5 grands chantiers : Mieux se déplacer / Mieux produire et mieux consommer / Mieux se nourrir / Mieux gérer les bâtiments de l’État / Mieux protéger et valoriser nos écosystèmes.
Sur la base des directives fixées par l’État et guidé par ses valeurs intrinsèques, l’Institut Agro intègre l’ensemble des actions qui visent à privilégier l’achat de produits provenant de sources locales et durables au travers dans son projet stratégique à horizon 2030 (AXE 5, ACTION EER6) et de son Schéma directeur DD&RSE 2023-2027 (Objectif A4.1.2).
L'Institut Agro exige que les prestataires qui assurent la restauration sur ses campus privilégient des produits locaux, c'est-à-dire produits à moins de 150 km.
De même, en accord avec la loi Egalim revue en 2024, au moins 20 % des aliments proposés doivent être issus de l'agriculture biologique.
A ce titre, une clause du cahier des charges restauration de l’Institut Agro en vigueur en 2024 précise : "Le titulaire est tenu de présenter un plan pluriannuel de diversification de protéines incluant des alternatives à base de protéines végétales dans les repas qu’ils proposent. Aussi les plats végétariens comprenant des protéines végétales de substitution devront être introduits dans les plans de menus quotidiens."
Afin de superviser l’atteinte des objectifs en matière d’alimentation locale et durable, une procédure de traçabilité des aliments est mise en place par l’Institut Agro.Sur l’année 2024, près de 50 % des aliments proposés aux agents étaient issus de l’agriculture durable, soit près de 10 % de plus qu’en 2023.
Les services de l'État représentent 2,5 millions d’agents publics. Ces services, que ce soit au niveau de l’administration centrale, des services déconcentrés ou des établissements et opérateurs publics, ont vocation à jouer un rôle moteur dans la transition écologique.La circulaire SPE n°6425-SG du 21 novembre 2023 fixe 15 engagements pour la transformation écologique de l'État et intègre le plan de sobriété énergétique, la stratégie de décarbonatation de l'État (2023/2050), le plan national achats durables (PNAD), la feuille de route numérique et environnement, et l'ensemble des obligations législatives et réglementaires (loi Egalim, loi Agec, loi Climat et résilience, ...). Elle permet de décliner l’ambition partagée au travers de 5 grands chantiers :
- Mieux se déplacer
- Mieux produire et mieux consommer
- Mieux se nourrir
- Mieux gérer les bâtiments de l’État
- Mieux protéger et valoriser nos écosystèmes
En tant qu’établissement public et en cohérence avec son schéma directeur DD&RSE, l’Institut Agro a construit en fin d’année 2023 un plan d’action visant à couvrir les 5 chantiers cités ci-dessus opérationnel dés 2024.
Offrir des choix alimentaires sains et abordables pour tous sur le campus
Dans sons schéma directeur DD&RSE, en vigueur en 2024, l’action A4.2.1 vise à contribuer à l’amélioration du "bien-manger pour tous" en restauration collective. Il y est ainsi précisé que " l’objectif est aussi d’améliorer l’offre de restauration avec des prestataires qui proposent à titre d’exemple : un repas végétarien quotidien, du poisson frais et des produits de la pêche durable, des viandes issues d'une production respectueuse (notamment le bio et le local), un légume frais cuisiné quotidiennement, fruits et crudités issus de produits frais, achetés localement avec une saisonnalité strictement respectée et du café et du thé biologiques et équitables dans les cafétérias".
C’est pourquoi, l’Institut Agro impose à ses prestataires de restauration de respecter un cahier des charges qui encadre la qualité nutritionnelle des aliments ainsi que le coût global d’un repas.
Lutte contre l’insécurité alimentaire des étudiants
Afin de lutter contre l’insécurité alimentaire parmi ses étudiants, l’Institut Agro intervient en subventionnant les repas servis dans les restaurants de ses campus. Cela favorise l’accès à des repas équilibrés et complets pour toutes celles et ceux qui étudient au sein de l’établissement.
A Montpellier, en 2024, le montant de la subvention pour les élèves s'élève à 4,98 €TTC par repas.
A Rennes, l'augmentation des tarifs de la restauration collective en février 2025 a été prise totalement en charge pour les étudiants par l’Institut Agro Rennes-Angers, ce soit une augmentation de la subvention de 1,65€ par repas.
Par ailleurs, les élèves boursiers des campus de l’Institut Agro peuvent bénéficier de repas à 1€ au sein des restaurants universitaires des centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires (CROUS), situés à proximité des campus.
L’Institut Agro favorise aussi d'autres formes d'intervention pour garantir l'accès à une alimentation équilibrée complète des étudiants. C'est le cas, par exemple, des actions menées par des associations étudiantes.
À Montpellier, POTE (Pôle Transition Ecologique) ou Les Cultiv’acteurs encouragent les étudiants à se rendre à des points de vente de fruits et légumes bio et local vendus directement par les producteurs à des prix très abordables car sans intermédiaires commerciaux. En 2024, tous les jeudis les étudiants pouvaient venir retirer leur commande de produits frais à l’entrée du campus.
L'association L'Assolidaire, qui comptait près de 190 adhérents bénéficaires sur l'année universitaire 2024, effectue des collectes des invendus de boulangeries et de magasins partenaires. Tout au long de l'année, une fois par semaine, elle distribue gratuitement ces produits aux étudiants, leur offrant ainsi un accès à des aliments indépendamment de leurs revenus, tout en luttant contre le gaspillage alimentaire.
À Rennes, chaque vendredi midi, les étudiants peuvent récupérer les denrées non consommées durant la semaine. Une récolte des pommes du verger par les étudiants avec redistribution gratuite auprès des étudiants contribue par exemple à l’objectif de campus nourricier de l’Institut Agro Rennes-Angers. Les projets de plantations des fruitiers sont d'ailleurs étudiés pour être récoltés durant les périodes scolaires. Les potagers partagés, ruchers et/ou club poules contribuent aussi à lutter contre la précarité alimentaire étudiante.
Suivi du gaspillage alimentaire
La prévention et la réduction des déchets sont des leviers essentiels pour accélérer la transition écologique des territoires et préserver notre planète. Chaque année, des millions de tonnes de déchets sont produites, avec des conséquences non seulement environnementales, mais aussi économiques et sociales.
Pour lutter contre le gaspillage alimentaire, l'Institut Agro opère un suivi des quantités de déchets alimentaires sur ses campus qui disposent et gèrent des lieux de restauration.
L’Institut Agro impose à ses prestataires de restauration de mesurer régulièrement le volume des déchets issu des restaurants collectifs. Voici un exemple sur une semaine type, en avril 2024, par le prestataire de restauration du campus de Montpellier :
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Le volume des déchets par repas a baissé de 23 % entre 2023 et 2024.
Une autre mesure effectuée à l'Institut Agro Montpellier par Les Alchimistes valorise les biodéchets générés sur le campus permet de quantifier les déchets alimentaires collectés chaque année. En 2024, ce sont ainsi, pour le seul campus de Montpellier, près de 8 tonnes de biodéchets triés qui ont permis de fabriquer 1,5 tonnes de compost, de quoi nourrir 779 m2 de terre !
En parallèle des actions de sensibilisations sont réalisées en lien avec les associations étudiantes lors de la Semaine Européenne de Réduction des déchets avec, par exemple, sur elle campus de Rennes, le défi Zéro déchet à la cantine entre les étudiants et personnels avec pesée quotidienne des déchets durant la semaine.

Les systèmes agroalimentaires sont particulièrement sensibles au dérèglement climatique, dont le monde expérimente chaque jour les conséquences.L’ODD 2 qui vise à éradiquer la faim et la malnutrition en garantissant l’accès à une alimentation sûre, nutritive et suffisante pour tous, se heurte ainsi à des difficultés de taille : 
